Bienvenue sur mon blogue de lecture virtuelle !

Pour tout vous dire, je suis une travailleuse sociale qui est devenue enseignante. J'aime écrire. Honnêtement, depuis ses tout débuts, je m'oblige par ce blogue, à écrire et ainsi me maintenir dans un processus de création. Je n'ai pas vraiment d'objectifs autres que d'écrire et de me divertir. J'espère aussi que vous saurez trouver un peu de plaisir à me lire.


Vous êtes invités à échanger vos commentaires.


Alors bonne lecture !

dimanche 31 octobre 2010

L'histoire étrange d'Hermine et Épinéphrine

Voici une histoire comme il s'en vit tous les jours. Une histoire d'amitié pure et simple. Deux femmes, Hermine et Épinéphrine. 43 et 46 ans. Un âge moyen. Un âge où les rides apparaissent depuis peu. Un âge où aucune recette de crème miracle n'arrive à balayer les traces du temps. Un âge où l'on porte de gros bijoux voyants pour dévier le regard des bijoux naturels tombant gravement en raison de la gravité de cette terre. Très grave ! Un âge ou l'on se dit gaiement "Crisse, ben coup donc ! Tant qu'à faire, m'en va me bourrer la face ben correct. Au moins là, j'vas avoir une bonne raison pour dépérir !" Que voulez-vous, c'est l'âge où nous avons appris de nos parents que "Tu veux pleurer, ben m'en vas t'en donner une raison pour brailler !" et ils nous battaient pour nous la donner cette raison. À cet âge, cette logique du "m'a t'en donner pour ton argent" semble aller de soi. 

Nos deux amies, complices depuis l'Université, s'étaient rencontrées sur les bancs de l'École de Service Social. En fait, pour Hermine, cette porte qu'ouvrait ce nouvel apprentissage de Travailleuse sociale, servait tout juste à essayer de comprendre son propre désarroi. Désarroi qui, jugeait-elle, lui venait de sa misérable enfance. 

En réalité, enfant, elle avait vraiment eu la vie dure. Après avoir accouché d'elle, sa mère, une toxicomane émérite, ayant arrêté de boire pendant la grossesse, avait eu soif de liberté et avait tout simplement abandonné Hermine seule, avec son père. Hermine, avait longtemps rêvé étant petite que sa mère reviendrait. Qu'une fois sa fortune assurée, elle emmènerait Hermine pour vivre sur cette île du sud et danser avec des colliers de fleurs autour du cou et les seins nus. Une île où les arbres donnaient les plus beaux fruits : des bonbons aux patates et des cerises au marasquin ! Miam miam ! Ce rêve avait attendri plusieurs années sa vie avec son misérable père, jusqu'au jour où elle compris que tout cela ne se produirait jamais.

Hermine avait vécu son enfance seule, abandonnée par sa mère et délaissée par son père. Ce dernier, rongé par le chagrin après la fuite de sa femme, avait sombré dans la maladie mentale la plus terrible. En effet, il passait désormais la journée devant la télé à caresser et parler à son chat. Et à force de s'occuper du chat, il avait été diagnostiqué "Zoofou" ou si vous préférez, il souffrait de zoofolie. C'est ainsi que sa vie tournait autour de son chat qui était devenu sa seule source d'intérêt. Son problème consistait à trop aimer son chat. Toute la journée il ne se préoccupait que de son bien-être, il lui parlait, le caressait, jouait avec lui, lui achetait des jouets, des balles, des billes, des boules, des fils pour tirer, des fausses souris. Et pendant ce temps Hermine, elle, n'avait rien, ni attention, ni jeux, ni rien.

Un jour, Hermine avait demandé un jeu pour Noël. Son père scandalisé lui avait ordonné de retirer cette idée gauchiste de son cerveau, qu'ils étaient trop pauvres et arrivaient tout juste à nourrir et soigner le chat. Alors,  il lui était bien impossible de satisfaire les besoins d'une gamine de n'importe quel âge, disait-il, puisqu'il n'accordait même plus d'importance à sa fille pas plus qu'à son âge. Elle n'avait qu'à jouer avec le chat ! si elle avait besoin d'une quelconque occupation. Hermine n'était, en quelque sorte, qu'un jouet du chat aux yeux de son père.

À un autre moment de sa vie, Hermine avait décidé de jouer le tout pour le tout et d'attirer l'attention de son père. Elle s'était mise à quatre pattes et avait mangé dans la gamelle du chat. Rien, pas de réaction de son père. Elle s'était même mise à miauler. Mais rien. Toujours l'ignorance de son père. Alors elle avait mis le chat sur son dos, s'était installée aux pieds de son papa en espérant qu'une fois dans sa lancée pour le caresser, il pourrait, sans le faire exprès, l'effleurer même un peu. Mais le stratagème avait lamentablement échoué. Son père continuait à l'ignorer, mais pas le chat. Ce dernier, surpris, ne pouvant rester en place longtemps, avait quitté le dos d'Hermine en s'écriant "Maouh! Rwing! Minowou!".

Voilà donc à quoi avait ressemblé la piètre enfance de cette pauvre Hermine. Et voilà donc pourquoi elle s'était retrouvée plus tard sur les bancs d'école de Service Social à chercher une réponse à sa détresse émotionnelle. Pendant trois longues années, elle avait attendu qu'un professeur traite du sujet de la zoofolie, hélas, rien de la sorte n'avait même approché l'information sur ce diagnostique. Rien, décidément on n'y apprenait rien dans cette école. On n'y parlait que de menus problèmes vécus par quelques personnes. Des sujets sans importance, de la toxicomanie, de la pauvreté, la dépression, le suicide... que des bagatelles quoi. Rien qui lui ressemblait et pouvait lui apporter l'ombre d'un mini-soulagement.

Mais ses années d'études n'avaient pourtant pas servi à rien. Elle en était ressortie grandie grâce à sa rencontre avec Épinéphrine. Une amie en qui elle avait totalement confiance. Une amie en qui elle s'était toujours confiée sans jamais se sentir jugée. Épinéphrine était devenue un support inconditionnel pour Hermine et ce, même le jour où Hermine avait perdu son père. Épinéphrine s'était alors écriée gaiement : "Comment ce père immonde a-t-il pu mettre au monde une enfant si extraordinaire ? Nul ne le saura jamais. Les pires personnes peuvent parfois engendrer le meilleur, sans vraiment qu'on sache pourquoi. Mais s'il y a une chose dont je peux être certaine c'est que désormais, il y a un chat qui a besoin qu'on lui trouve un foyer..." Quel soutien pour Hermine que cette Épinéphrine !  Le bonheur de la dernière avait réussi à équilibrer la douleur de la première.

Contrairement à Hermine, Épinéphrine avait eu une vie sans histoires avec des parents tout à fait normaux.  Remplis d'amour pour leur fille Épinéphrine, ils menaient une vie sans histoires, une vie fournissant à Épinéphrine tout ce dont elle avait besoin pour s'épanouir. Comme tout le monde, ses parents aimaient un peu faire la fête de temps en temps en buvant de la bière et fumant de la marijunana, mais rien pour étonner qui que ce soit. Il y avait aussi eu cette époque où ils avaient ajouté un peu de cocaine pour tuer les dimanche, mais cette époque avait cessé le jour où son père, se croyant tout puissant était devenu candidat pour le poste de maire du Canada. Malheureusement, il n'avait pas été élu. Son échec retentissant avait failli lui faire perdre la tête et il avait soupçonné cette overdose de cocaïne comme responsable du fait qu'il n'avait pas eu un seul vote en sa faveur. N'étant pas doué pour l'analyse situationnelle, le fait qu'il n'y avait pas eu d'élection lui échappa totalement. Après cette mésaventure, son père jura de ne plus toucher à aucune drogue chimique pour le reste de sa vie. C'est ainsi qu'il commenca à consommer des champignons magiques. Ces jolies petites choses qui poussent à l'état pur et qui rend le moral si gai. Sa mère qui, en épousant le père d'Épinéphrine, avait pris pays en même temps que mari, mais avait toutefois compris "prendre pays et marijuana" continait à le suivre sans poser de questions.

Les parents d'Épinéphrine avaient bien été interceptés à quelques reprises par la police alors qu'ils couraient tout nus en regardant les chiens et les maisons changer de couleurs, mais ces mésaventures avaient été sans conséquences si ce n'est qu'ils avaient alimenté les conversations des gens du village. Ainsi vous comprenez maintenant l'équilibre d'Épinéphrine qui avaient eu des parents très normaux. Des parents qui ressemblent aux miens et probablement à la majorité de vos parents, à vous, chers lecteurs et lectrices.

Hermine et Épinéphrine vivaient ainsi une amitié sincère depuis plus de vingt ans. Une vie simple, une vie qu'elles avaient choisie. Une vie où il ne se passaient pas grand chose. Une vie sans hauts ni bas. Rien que le fil solide et droit de la vie qui se déroule sous leurs yeux sans jamais plié ni se tordre. Une vie sans verglas, sans neige à pelleter pour dégager ton maudit char, sans crisse d'Halloween avec des bonbons dégueulasses à donner (comme la tite-maudite affaire en poudre qui fait grimacer tout le monde mais qu'on peut plus arrêter de manger), une vie sans histoires, sans bobettes ni bas sals à ramasser, ni à étendre sur la corde à linge, sans vaisselle à laver, sans souper à préparer... Une crisse de vie où il se passe rien de rien... Juste écouter Horatio, pis Gil Grissom, pis espérer que Diana arrête de brailler Julian (y'était tu assez laid) et qu'elle recommence à coucher avec le beau Christopher... Une vie comme tout le monde espère avoir quoi !

Cependant, Hermine, peu à peu, à mesure qu'elle cumulait du vide dans sa vie, eut soudain un goût de changement. Elle avait subitement peur de passer à côté de sa vie à force d'éviter les tempêtes. Elle avait  envie de passion délirante. Elle appela donc Épinéphrine pour lui faire  une proposition que cette dernière ne pourrait absolument pas rejeter, se disait-elle.  

"Épinéphrine! Après ces vingt dernières années à ne rien faire, il me semble qu'on devrait essayer quelque chose. J'ai subitement une envie d'aventure ! Je t'en prie, réfléchis avant de dire non. Il faut que quelque chose se passe sinon, je sens que je vais devenir folle. Accompagne moi dans mon vent de folie."

" Euh... " répondit spontanément Épinéphrine. " Qu'est-ce que tu proposes? "

" J'ai ouvert le livre d'activités de la ville de Montréal. On s'en va suivre un cours de fabrication de bijoux !!! "

"Euh... " rétorqua de plus belle Épinéphrine. " Bon, encore une autre affaire... " 

(à suivre) 

dimanche 17 octobre 2010

De la correction comme d'un marathon

Ça y est ! C'est le jour J. Vous avez tant travaillé pour en arriver à ce moment tant attendu. La fébrilité gagne votre corps en entier pendant que votre tête s'éparpille dans de multiples questionnements. Combien de temps cela me prendra-t-il ? Les objectifs élaborés seront-ils atteints ? Toutes ces heures de travail acharné auront-t-elles servi à quelque chose ? Et puis, l'angoisse vous gagne. Vous espérez soudainement pouvoir retarder l'échéance. Plus tard. Je le ferai plus tard. Plus tard, je m'y attellerai. Mais vous ne pouvez plus faire marche arrière. Trop tard. Vous y êtes et devez avancer tête baissée peu importe où et quand vous arriverez.

Le sifflet du départ retentit dans votre tête et met fin à ce tourbillon intérieur. Depuis si longtemps vous désiriez goûter la victoire. Alors sans plus attendre, vous vous lancez !!!

Les premiers balbutiements sont toujours pénibles. Vous devez vous réchauffer pour atteindre un certain rythme de croisière. Cela demande un peu de temps. La fébrilité vous a déjà quitté depuis longtemps. C'est désormais une course contre votre moral pour maintenir le cap jusqu'à la toute fin, jusqu'au but tant recherché. Vous apposez vos premiers commentaires. "Développez. Clarifiez. Précisez." Et l'incertitude demeure. Ai-je mis suffisamment de points? Celui-là en a plus mais est-ce juste et équitable ? Les doutes, les doutes, les doutes vous envahissent. La réponse est davantage qualitative que quantitative. Beauté et torture des sciences humaines se chevauchent. Votre coeur s'emballe. Et peu à peu, vous vous calmez, vous vous êtes échauffée. Et le tout avance correctement, à pas de tortue. Un pas devant l'autre, c'est ainsi que vous l'avez appris. Vous atteignez une certaine vitesse de croisière. Les copies semblent désormais défiler sous vos yeux au même rythme que votre savoir. Oui, tout va bien. Tout va bien aller.

Mais au moment même où vous aviez atteint une certaine confiance, vous vous égarez soudainement. Ces quelques réponses semblent bien loin de la connaissance acquise et transmise. Me suis-je trompée de chemin ? Les doutes refont surface. Et votre tête ne peut plus réfléchir correctement.... Alors vous voyez poindre le puits de ravitaillement. Des bananes, des oranges, du gatorade pour reprendre de l'énergie et continuer dans sa lancée. Et le sucre remonte en même temps que votre moral. Et vous repartez pour une autre étape, confiante que vous finirez par finir même si vous n'en finissez plus de finir. Encore et encore, vous jetez commentaire sur commentaire, espérant en voir finalement la fin.

Mais la pile de copies ne semble jamais baissée malgré la lourdeur du travail laissé derrière soi. Pire, elle semble s'auto-regénérer... Vous êtes au coeur de votre cauchement éveillé. Vous vous battez pour rester en vie et ne pas étouffer dans ces tonnes de papier. Et puis vous pensez abandonner. Retrouver votre quiétude et train train quotidien. Vous n'en pouvez plus. Pourquoi donc continuer cette aventure ? Laissons donc la vie suivre son cours. Se laisser tomber sur l'asphalte brûlante, à quatre pattes, avant que de s'écrouler à plat ventre. Rien, vous ne voulez rien d'autre. Vous reposez. Mettre un pied devant vous et l'autre, devant la télé.

Mais tout doucement, sans savoir pourquoi, votre moral revient. Vous vous souvenez de votre dernière fois. Du plaisir ressenti malgré la fatigue extrême. Le moment de l'ultime victoire. Vous désirez retrouver cette émotion. Et malgré l'épuisement, malgré les douleurs physiques occasionnées par ces longues heures de labeur, vous reprenez votre rythme. Et voilà, une copie. Encore un ti-bout. Encore une autre, malgré la nausée. Vous arrêtez mais reprenez encore et encore. Votre voix intérieure vous crie de persévérer. "-C'est ça, continue, continue. Oublie tes besoins physiologiques. Oublie tes besoins physiques. Fuck la pyramide de Maslow."

Le connard, ça ne devait pas être un prof celui-là ! Vous trouvez que j'ai une tête à avoir le temps de dessiner des pyramides ? Non, je serais plus du type à la bâtir autour de moi, m'enfermer dedans sans portes ni fenêtres, avec de la pizza, des chips, de la liqueur, une télévision et dérangez-moé pu... C'est pas mal dans mon champ de compétences, faire des mouvements répétitifs et mettre mon cerveau à off. Mettre une brique, une autre à côté, une autre et ensuite faire la même chose par-dessus. Pas de problèmes.

Et puis je me calme, je cherche une technique qui facilitera ma tâche. Je lis en diagonale pendant des heures. Tellement que j'en ai mal au cou.

Et un beau jour, sans trop vous y attendre, c'est terminé. Vous êtes arrivée. Vous regardez le chronomètre. Vous êtes à la fois fière d'avoir terminé et abattu tant de travail et déçue d'avoir pris tout ce temps. Et puis vous vous dites qu'il vaut mieux vous reposer. Cela vous aidera à voir plus clair. Spaghetti et vin rouge sont de mise.

La prochaine fois, vous ferez mieux. Vous adoptez une pensée positive malgré les possibles découragements parce que, parce que, mais PARCE QU'IL Y A TOUJOURS UNE PROCHAINE FOIS !!!!.

vendredi 15 octobre 2010

Petites préoccupations, petits plaisirs, petite vie

Bon, je continue dans mes bonnes habitudes alimentaires afin de trouver une solution à mes problèmes de sommeil. Ma dernière trouvaille ? Faire une cure de nettoyage pour le foie. Chez moi, c'est très très étonnant que je puisse faire cette cure. Pourquoi ? Parce que j'ai toujours trouvé que le corps humain avait tout ce qu'il faut pour fonctionner par lui-même s'il n'était pas malade, en autant qu'on lui fournisse tout ce dont il a besoin. Et tout ce dont il a besoin se retrouve dans la nourriture et l'eau. Les produits vendus en complémentarité m'ont toujours semblé être un racket pour faire de l'argent sur le dos des personnes malades. Ou pour les personnes qui se justifient de ne pas prendre soin de leur santé mais au moins, ils prennent des vitamines... C'est comme prendre un diet pepsi avec un big mac et des frites... La logique du "Tsé, c'est mieux que rien!"

Mais moi, maintenant, ça n'est pas que j'ai changé d'idée, c'est plus que je suis prête à tout pour améliorer ma qualité de sommeil et par conséquent ma qualité de vie. Alors, j'ai foncé tête baissée dans cette cure de nettoyage du foie. Et un beau matin, grosse surprise, gros plaisir, j'ai fait un beau caca ! Une condition gagnante pour monter sur la balance, vous imaginez ? Seule la pluie qui tombait abondamment ce matin-là m'empêchait de sortir sur mon balcon afin de crier au monde entier le sentiment d'euphorie qui agrémentait soudainement ma vie.

Euh !... Au secours, que je me suis dis, tout de suite après... Non, non, non ! En suis-je vraiment rendue là ? Quelle sorte de vie suis-je entrain de mener pour trouver de la joie dans ça !!!!

Je réalise que mon esprit est toujours torturée entre deux luttes, soit mener une vie saine ou une vie de plaisir. Mais le plaisir est-il réellement dans ma salle de toilettes ? Je réentends ma grand mère et mon grand père à un certain moment de leur vie. Mais eux, ils étaient vieux ! Ils n'avaient que ça à faire parler de leurs problèmes de santé. Et si je calcule d'une façon logique leur âge, je me souviens ils étaient déjà vieux quand j'avais dix ans, ma mère en avait 34 et eux, ayant enfanté à 18 ans, 18 plus 34= 52... vous voyez, ils étaient vraiment vieux et moi, moi je ne suis pas rendue là, moi je n'ai que 46 ! pas 52...

Merde ! non, pas ça, Fuck d'abord ! ... en tout cas, c'est pas probant comme démonstration... mais je sais que mon esprit lutte sans cesse et pense constamment à des frites, de la poutine (juste une, juste une fois tsé, avec un bon pepsi), à tous les fromages gras de cette terre, aux gâteaux éponge, à de la saucisse, à du chocolat à profusion avec ben du sucre, des pépites de café, à du café, à des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur,des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur,des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur,des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur,des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur,des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur,des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur,des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur, des chips pis de la liqueur.......

lundi 11 octobre 2010

Un congé, une journée off dans ma tête, une journée sans créativité, une journée de n'importe quoi ...

Depuis que je n'ai plus de boîte vocale, l'importun qui me harcelait semble s'être quelque peu découragé. Je ne crie toutefois pas encore victoire puisqu'il possède un cycle de silences suivi d'intenses moments de folie téléphonique. Cependant cette histoire m'a tant exaspérée qu'elle a fait jaillir en moi une idée brillante, un instant de créativité inattendu. J'ai donc mis en place une toute nouvelle émission télé à partir d'un concept déjà bien utilisé. C'est ainsi qu'est né dans ma tête, sous le principe "Donnez au suivant ", mon émission que j'intitulerais "Écoeurez au suivant".

Mais oui, je me dis qu'après m'être fait harcelée et franchement ch... pendant des mois, ne pouvant redonner la pareille à mon importun, je devrais me retourner et aller allègrement écoeurer le premier venu. Je m'imagine alors me maquiller, me peigner, mettre ma nouvelle tunique bleue, avant de sortir de chez moi et m'élancer sur le trottoir, rejoindre ce vieux monsieur qui passe son temps à arroser les feuilles d'automne  sur son "driveway" d'une main et tenant sa marchette de l'autre, et aller lui botter le derrière. Pas trop fort, quand même, juste assez. Oui, je ne suis pas si infâme. Je ne voudrais tout de même pas qu'il tombe. Des plans pour que je sois obligée de le ramasser.... Je ne fais pas le mal pour ensuite faire semblant de le réparer. Non, faire le mal, mais juste assez pour faire naître l'indignation de ce monsieur qui, ne pouvant me rejoindre à la course, prends sa marchette et s'élance à son tour pour aller mordre un chien qui se promène avec une madame au bout d'une corde.

Mais là, je trouve que mon scénario coince. Je n'arrête pas de m'imaginer que le vieux monsieur a oublié ses dents et que le chien, pas trop intelligent comme tout pitou peut l'être, et bien le chien, hébété, ne ressent pas grand chose et qu'il se met à lécher le vieux monsieur. Mon scénario se termine après même pas 10 minutes d'émission. Ma manie de toujours tout saboter ce que j'entreprends me rejoint jusque dans mes scénarios !!! Au secours !!!

Bon, je recommence. Et si le vieux monsieur mordait la vieille madame en lieu et place du chien ? Alors j'imagine facilement la madame, surprise et vraiment fâchée euh... elle mord le vieux monsieur qui coure beaucoup moins vite que la madame puisqu'il a une marchette et elle, un chien. Bon, la madame n'a pas compris le principe. Elle mord le vieux monsieur mais sous la surprise et la nouveauté de ce moment, les deux commencent à y prendre goût. Et le tout se termine dans l'appartement de la madame à se mordre sans dents à qui mieux mieux. Et la soirée d'orgie se termine dans le plat de "poppormans" roses et moi, en pleine hypoglycémie, j'écoute l'émission et j'hésite entre aller manger ou avoir mal au coeur...

Je suis pas douée pour les scénarios, je suis désolée, je suis pas douée. Et dans la vie, on ne peut pas toujours être au sommet de sa forme. Et voilà où j'en suis. Dans les profondeurs de la créativité à force de trimer sur des corrections, de faire de la préparation de cours, de m'évader dans les sports... Alors, peut-être une autre fois. Peut-être à un autre moment, je pourrai vous épater. Lancer l'idée que le chien et bien le chien de la madame, et bien, il pourrait, euh, oui, il pourrait.... ben qu'il mange les maudites poppormans pis qu'il me laisse tranquille !  Insignifiant de chien.

C'est ainsi qu'ayant constaté mon flou créatif, j'ai décidé de m'inscrire à un cours de fabrication de bijoux. Comme ça. Aucun rapport avec l'écriture. Explorer un autre univers créatif avec l'espoir secret de me découvrir. Aucun rapport avec rien sauf, sur un seul point, une seule phobie. Vieillir. Devenir moi aussi un des ti-vieux de mon voisinage...

Je m'imaginais déjà dans mon cours entrain de fabriquer des bijoux, que dis-je, je croyais seulement avoir à mettre des boules autour d'une corde et passer des soirées entières à calculer les boules et à les placer autour d'une corde, entourée de tites-vieilles, qui parlent de degré d'absorption des couches et qui demanderaient une grosse corde avec des énormes boules, histoire de pouvoir voir ce qu'elles font.

Et malgré toute l'immensité du plaisir que je ne pouvais entrevoir, dû à une phase de négativité aigüe, j'ai pris mon courage à deux mains en me disant "Coup donc, c'est ça qui est ça." Et puis je fais des bijoux entourée de tites-vieilles, pas tannantes du tout, pas aveugles, qui ne parlent  pas de couches mais plutôt de couches de pierres. Bon, finalement, que je me suis dis, c'est peut-être pas si mal que ça de vieillir. Alors, j'ai aussi eu l'idée d'une émission télé qui se nommerait : " Parlons couches ".  Histoire que toutes ces histoires de vieillissement ne demeurent pas reléguer aux oubliettes dans les bas-fonds des centres d'accueil. Mais jusqu'à aujourd'hui, aucun producteur ne s'est montré intéressé par mes idées d'émission. Donc je continue à chercher, peut être une émission sur la cuisine ? Comment rater un plat en deux temps trois mouvements. Comment commencer à manger de la bouette pour finir par la donner au chien, vous savez, celui qui s'est fait mordre par le ti-vieux qui avait oublié ses dents...

Enfin, vous pouvez dire que j'ai pas de bonnes idées mais vous ne pouvez pas dire que j'ai pas de suite dans les idées...

Et sur ce, je vous dis, à bientôt les télessinos et les télessinettes (référence à bobino) ou si vous aimez mieux, les bloguinos et les bloguinettes... À bientôt pour un nouveau concept d'émission...

lundi 4 octobre 2010

Éloge de la fuite

Depuis cet été, je reçois des téléphones d'un importun, comme dirait Bell, moi je dirais plutôt d'un
câlisse de tabarnak de gros épais en gras, souligné  qui a soit des problèmes de boisson ou de santé mentale et pourquoi pas un peu des deux ? Au début, il me laissait des messages, à mon prénom, (oui, oui, des messages qui correspondaient au prénom de Travailleuse Sociale !!!)  m'enjoignant de le rejoindre (ça se dis-tu ça, enjoigné de rejoindre? me semble que ça se dit drôle) au coin de St-Denis et de St-Mouk mouk pour faire la fête. C'était d'ailleurs la Saint-Jean. Moi, peinarde, je vivais des moments paisibles au coin de l'étang et du chalet et je m'en
 câlissais pas mal du gros con de marde en gras, souligné     qui a pas de vie. Et je me suis dit, bien, il doit s'imaginer écoeurer une autre fille et ça me fait plaisir de lui rendre ce service. Et je m'en foutais royalement. Moi, mettrai pas d'efforts pour ça... Pas mon genre... Mais lui pas apparemment, il appelait parfois 5 fois le soir pour me parler. Toujours avec ce don d'appeler quand je suis pas là. Et moi, voulais toujours pas m'en occuper. Pourquoi il serait mon problème que je me disais, c'est lui qui est pas trop ben. Et j'ai continué à fuire, à ne pas m'en occuper.

Je comptais sur le fait qu'il se découragerait. Et bien non, je n'avais pas idée de la ténacité d'un tel
     gros cave toujours aussi gras et souligné

Il a continué et moi, pas plus fine, j'ai continué à m'en sacrer. Parce que je suis convaincue que si un tel individu ne se décourage pas alors qu'il ne me parle jamais, qu'est-ce qu'il va être content d'entendre ma vraie voix même si je l'envoie ch.... !!! Jusqu'au jour non, que dis-je, jusqu'à
 la nuit, la nuit, la nuit, ciboire, double souligné,   
où il a appelé à trois heures du matin, deux fois. Là, moi qui dort pas, me faire réveiller, c'était dépasser ma limite. J'ai appelé Bell, mais pas grand chose à faire. Un service payant pour que l'inconnu s'identifie et après ? Ben rien, on dérange quand même pas la police pour si peu. Mais j'en ai rien à foutre qu'il s'identifie ou non, il fait juste ça s'identifier, Roger, il s'appelle Roger (en anglais), il veut me parler...

Donc, à force de l'ignorer, il a fini par s'imposer à moi, pas physiquement, mais à ma conscience, à me rendre complètement enragée et parano. J'ai débranché ma boîte vocale, je ne lui donne plus accès à ma voix, à rien. Et je décroche la nuit. Je suis redevenue tranquille jusqu'à ce que je m'imagine qu'à force de frustrations de ne plus pouvoir me laisser de message   (au pluriel avec un S!), qu'il trouverait mon adresse et qu'en plein coeur de la nuit, il viendrait m'attaquer. Ben voyons, je me suis dit, maudite folle, arrête de te faire du mouron pour    
un moron, je sais déjà habituée au principe ? gras et souligné.    

Mais c'est plus fort que moi, mon imagination s'emballe. Je prépare ma fuite en plein coeur de la nuit. Penser à me coucher avec une jaquette longue pour pas qu'on voit que je dors sans bobettes, repérer des bobettes sales,  la seule arme que je possède, pour les lui enfoncer dans le fond de la gorge jusqu'à ce qu'il meurt noyé, mettre ma grosse robe de chambre en flanellette au pied du lit, au cas où je me retrouve chez mes voisins, saisir la cage à Chat, être certaine de repérer Chat parmi la pile de bobettes sales, laver mon plancher avant de me coucher, tout      gros cave ok, c'est fini, vous comprenez     qu'il soit, je veux quand même pas avoir l'air d'une malpropre...  Je pense que c'est le temps que la semaine de relâche arrive...Je pense que je suis un peu fatiguée... Je vais me changer les idées en allant faire mon lavage. Vous savez, pour laver mes bobettes...
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