Sans arrêt et sans relâche depuis une semaine, je cherche l’inspiration. En fait, je cherche également le temps pour trouver l’inspiration. Mais voilà, ça ne pouvait pas durer. Depuis deux semaines, j’ai recommencé à travailler. Alors que pendant mes vacances, des phrases, des paragraphes et même des textes entiers se dessinaient dans mon imaginaire, présentement, exténuée de mes journées de travail, épuisée de mes nuits sans sommeil, il ne me vient que des bribes de mots à l’esprit. Ils remontent à la surface sans faire de sens, sans explications. Pas de en quoi faire un texte ! Il faut dire que mon travail m’amène à jongler constamment avec des mots. Des mots qui ont du sens dans mon domaine, le travail social. Des mots qui ne vous intéresseraient pas vraiment, je le crois bien. Alors écrire, implique que je m’arrête, que je me repose et que d’autres mots surgissent de mon esprit.
Il faut dire que j’aime bien publier ce blogue depuis le début de l’été. Lorsque je me suis lancée, j’avais un peu peur que la tâche ne devienne trop harassante. Finalement, non ! Je savoure l’exercice de transposer en mots des étincelles jaillissant de mon monde intérieur. J’apprécie être relue par mon amie journaliste et échanger sur la clarté, sur les manques, sur les platitudes parfois même, de mes écrits. Et j’aime aussi voir que je reçois un certain nombre de visiteurs virtuels. Je me dis que si je ne suis lue que par une seule personne chaque semaine, et bien l’exercice en vaut le coup. Alors, pour rendre ce texte intéressant, de quoi pourrais-je bien vous entretenir ?
Tout d’abord, pour faire suite aux deux dernières semaines, voici des nouvelles de ma consommation de Pepsi. Pepsi ? Vous avez dit Pepsi ? Mais c’est quoi ça ? Et oui, vous avez deviné. J’ai réussi. Bon, j’en ai bien bu une ou deux bouteilles depuis deux semaines, mais plus question d’absorption quotidienne. Le goût m’est bien venu à la bouche à quelques reprises alors que nous avions à traverser des journées chaudes comme l’enfer, mais dans ces moments, je ne succombe pas à la tentation. J'ai décidé d'en boire très peu. Je ne picole pas en ayant à satisfaire un manque quelconque. Juste pour le plaisir. Voilà ! Et je suis bien contente du résultat.
Si vous vous souvenez bien, j’avais également une liste de restrictions ou de bonnes habitudes à prendre. En voilà un petit résumé.
Je cuisine ! Vous trouvez que cette nouvelle est bien futile ? C’est certain, je ne mérite tout de même pas des applaudissements sans fin de votre part se terminant dans un crescendo d’Alléluia! Mais bon, je n’avais pas cuisiné depuis un an. J’avais découvert un nouveau plaisir, celui de soulever un coin de couvercle d’un menu congelé, de le mettre 5 minutes au micro-ondes et de m’asseoir gaiement devant le téléviseur tout en dégustant… bon, c’est jamais si bon que ça pour parler de dégustation, disons plutôt que je mange. Et je dirais même plus, ce n’était pas vraiment le plaisir de manger… je soignais plutôt ma faim. C’est ça, depuis un an, je me suis transformée en infirmière de ma faim. Pour les brûlures d’estomac, un cataplasme de fromage sans forme et filiforme recouvrant une lasagne à la sauce tomate déficiente et bourrée d’eau ! Voilà et même "soigner" est finalement un bien grand mot. Je pense que je ne faisais qu’éteindre ma faim finalement. Je prenais une poignée de quelque chose et je l’enfonçais bien creux dans mon système digestif pour pouvoir penser à autre chose.
Mais le plaisir n’était pas dans une quelconque valse des papilles gustatives mais plutôt dans le fait qu’une personne m’avait fait mon repas. Quel bonheur ! j’arrivais le soir et une personne bienveillante m’avait préparé un repas… bon tout petit, souvent spongieux, parfois desséché à la cuisson en plus d’être cher et avec un taux de sodium à faire vibrer votre cœur… Enfin, je gagnais ainsi du temps libre en soirée mais pour faire quoi ? Bien, la plupart du temps, pas grand chose, écouter la télévision…
Écouter moins la télévision. Voilà également une autre de mes résolutions et particulièrement, le Canal Séries Plus. Depuis que je m’y suis accroché les yeux, je n’écoute même plus les nouvelles. Mais cette résolution-là est la plus difficile. Le soir, je suis fatiguée. Particulièrement après avoir terminé une longue journée de travail précédée d’une nuit sans sommeil comme je vous le mentionnais en début de texte. Ah ! ces maudites insomnies ! Je les déteste ! La nuit, il me vient constamment des pensées imbéciles et je prends toujours toutes sortes de résolutions inutiles du genre : " Demain, je ne vais pas aller prendre une bière. Je vais me reposer. La bière, c’est pas bon pour le sommeil. C'est terminé, je regrette d'avoir pris une bière ce soir. " ou encore " C’est fini le café. Je me mets à la tisane. " ou la classique " Demain, j’irai voir un médecin et me ferai prescrire des somnifères! ". Et au bout du compte, le lendemain, je ne fais absolument rien. Je me lève, je prends mon excellent café espresso au lait au chocolat (vous devriez essayer!), je vais à mon " 5 à 7 " comme prévu et je me dis que je vais attendre un peu avant d’aller voir le médecin. De toute façon, mon médecin ne fait jamais rien d’autre que de me donner ses judicieux conseils :
" Pas de café ni d’exercices physiques le soir, faites de la relaxation et bla et bla et bla… "
Ben oui, ben oui, laissez-moi donc tranquille avec vos solutions miracles. Depuis la nuit des temps que je ne dors pas, vous pensez que je n’ai rien essayé ? Jusqu’à quand vais-je devoir prendre des maudits bains chauds ennuyants avec des maudites chandelles qui sentent le patchouli ? ¨ Ca me stresse de m’asseoir dans l’eau pour regarder les murs pendant une heure !
L’autre jour, j’entendais une journaliste à la radio prodiguer encore et encore ces merveilleux conseils. Tous les insomniaques vous le diront. C’est toujours la même rengaine. Pas de télévision ni d’ordinateur dans votre chambre. Votre chambre ne sert qu’à dormir et à faire l’amour. Hélas ! la mienne ne sert vraiment pas à grand-chose ces temps-ci ! Et cette journaliste d’ajouter un conseil que je n’avais jamais entendu auparavant : " Ne parlez pas de vos insomnies. En parler, c’est un peu comme les encourager. N’en tenez pas compte. Ignorez-les! " Honnêtement, je ne sais trop quoi répondre à cela sinon que de passer à un autre sujet.
Je parlais donc de mes émissions de télé. J’ai pris la résolution de fermer la télé et de lire. Mais lire, m’endort. Alors je sais que dans dix pages, je ne me relaxerai plus, je vais dormir. Je ne pourrai même pas profiter du plaisir de lire mon histoire. Mais vous vous dites, bien, me semble que tu as trouvé la solution au problème dont tu ne peux plus vraiment parler ? Oui et non. Mais comme je ne peux plus vraiment en parler, je vais continuer à écouter mes émissions, d’accord ?
Cette semaine, c’est la nouvelle saison de Séries plus qui débute. Warrick est mort ! Je viens d’apprendre la mauvaise nouvelle. Je ne le savais pas encore ! Si vous ne savez pas qui c’est, Warrick, pas la peine de vous l’expliquer. Mais je ne le prends pas qu’il soit mort. Les producteurs font disparaître des personnages importants et continuent la série comme si de rien n’était. Je trouve ça presque aussi difficile à prendre dans la vie qu’à la télé ! Mais ce n’est rien comme nouvelle, si vous écoutez la série en français, au Québec, ne lisez pas les lignes qui suivent ! En fouinant sur internet, j’ai appris que Gil Grissom quittait l’émission. Mais c’est le personnage numéro un ! Mon ancien patron me disait souvent : " Les cimetières sont pleins de personnes irremplaçables ". Oui, mais pas Gil Grissom ! Il est le pivot de l’équipe, la mayonnaise qui tient la salade, et ils vont continuer leurs enquêtes sans lui ? "Tiens, on fait une lasagne… plus de pâtes, pas grave, on en mettra pas. On va manger la lasagne sans les pâtes! " Mais c’est justement, ça ne sera plus une lasagne sans Gil Grissom !!! C’est déjà difficile de cuisiner, si on doit en plus préparer des recettes sans les ingrédients, moi je me remets aux congelés. S’ils ne changent pas d’idées, j’ouvrirai mon livre, je vous le promets. Bon, ok, vous êtes un peu perdus, je pense que moi aussi. Je me suis emportée.
Enfin, pour terminer cette page de ma vie, hier, j’ai du prendre une autre résolution. Je suis allée à la pharmacie et j’ai pris ma tension. J’avais un doute. Cet énervement constant qui ne se calme jamais, je veux bien croire que c’est ma personnalité névrotique mais là, j’avais un petit doute. Et oui, je faisais un peu de haute tension. Je crois que c’est le résultat de l’ingestion de plats congelés pendant un an. Alors je dois me mettre à mieux manger mais surtout, il me semble, à couper le sel. J’en conviens, mon problème n’est probablement pas très grave. Mais doit-on attendre qu’il le soit pour apprendre à vivre ? Je me souviens d’une personne qui fumait par le trou de sa gorge suite à une laryngectomie… et je refuse d’être cette personne. Donc, avant d’hypothéquer mon cœur et mes artères, je change maintenant.
Voilà, ce ne sont pas les nouvelles du siècle que vous venez de lire en ce samedi sombre. Ce ne sont pas non plus les nouvelles de la semaine. Mais des nouvelles de moi, tout simplement. À bientôt !
2 commentaires:
Chère travailleuse sociale,
Vous venez de jeter un éclairage nouveau sur l'acte pathétique de manger tous les jours un plat surgelé. Mais non, ce n'est pas pathétique. En fait, c'est une preuve indéniable d'estime de soi... Nous faisons en sorte qu'un petit plat tout préparé juste pour nous nous attende à la maison. Quel bonheur! Merci...
Et en passant, c'est vrai que l'émission sans Gil Grisson, c'est comme une lasagne pas de pâtes!!!
J'étais toute excitée à l'idée de lire ce premier commentaire sur mon blogue. Vous me donnez envie de me resservir un plat congelé pour fêter ça ! Merci ! :o)
Enregistrer un commentaire