Bienvenue sur mon blogue de lecture virtuelle !

Pour tout vous dire, je suis une travailleuse sociale qui est devenue enseignante. J'aime écrire. Honnêtement, depuis ses tout débuts, je m'oblige par ce blogue, à écrire et ainsi me maintenir dans un processus de création. Je n'ai pas vraiment d'objectifs autres que d'écrire et de me divertir. J'espère aussi que vous saurez trouver un peu de plaisir à me lire.


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dimanche 6 mars 2011

L'offre.... prise 2

Alors voilà. Cricri décide de faire face à sa crainte qu'Horacio lui coure après, ainsi qu'à celle que tout homme, qu'il soit brun, rose, gros, petit, court, grand, sal, puant, intelligent, ti-jo connaissant et mettez-en, donc que tout être humain de sexe masculin puisse s'intéresser à elle, elle relance Voracio Crane afin de connaître la fameuse offre qu'il veut lui faire.

Au pire, se dit-elle, s'il veut vraiment sortir avec moi, je n'aurai qu'à perdre connaissance dans le restaurant. Cela créera une diversion suffisamment grande pour passer à un autre sujet immédiatement après le malaise.

En se rendant au restaurant, elle est nerveuse. Elle se demande si le simple fait qu'elle a lancé l'invitation indique que c'est à elle de payer. Et si elle paye, Voracio interprètera-t-il la situation comme si elle s'attend à ce qu'il couche avec elle ? Shit, je déteste les situations de restaurant s'écrie-t-elle intérieurement.  Et puis, il y a aussi l'obstacle du pourboire. Combien dois-je donner pour ne pas passer ni pour une cheap, ni pour une snob ? Je déteste les restaurants . Pour se consoler, elle se dit qu'une invitation à la maison serait bien plus compliquée. Il y a la cuisine qui est tout près de sa chambre à coucher. Il faut dire que dans son 4 et demi, tout endroit se trouve tout près de la chambre à coucher. Et quand un homme entre chez toi, comment peut-on lui indiquer qu'on est pas intéressé ? Hein ? Je ne peux pas perdre connaissance, il va m'emmener direct dans le lit. Je ne peux pas partir à la course, on est chez moi ! Shit, je déteste les situations d'appartement s'écrie-t-elle encore une fois intérieurement. Et puis, il y a le ménage. Jusqu'à quel niveau doit-on frotter partout pour qu'on soit vu comme étant une femme distinguée, propre et accueillante ?

Elle est bientôt arrivée au restaurant Chez Roger, le roi de la poutine. Elle se promet de ne pas s'étendre sur quelque sujet que ce soit, manger sa maudite poutine et partir le plus loin possible à la fin du repas." Shit, je déteste les situations impliquant des humains " s'écrie-t-elle toujours intérieurement.

Enfin arrivée au restaurant, les mains moites, le coeur qui bat à une vitesse folle, le visage rouge d'effroi, elle aperçoit Voracio qui vient vers elle.  Seigneur, qu'il est laid. Seigneur, faites que mon trouble ne se voit pas. Seigneur, viens à la rescousse d'une pauvre brebis qui va à la rencontre du grand méchant loup. Seigneur, pis mange dont de la shnoutte ! depuis le temps que je te parle et que tu fais rien, je sais pas pourquoi je continue à délirer sur ton compte... en tout cas, Seigneur, si tu existes vraiment, fais-moi un signe.

-" Vous êtes en beauté aujourd'hui, chère Cricri " lui sourit Voracio.

"Noooooooooooooooooooooooooooooooooooonnnnn!" s'hurle-t-elle intérieurement à elle-même. "Est-ce déjà le temps de perdre connaissance ?" 

- " Me... me... me... me... merci " réussit-elle à bégayer.  "Ve...ve....ve....ve.... nons-en au but" continue-t-elle. "Lorsque nous nous sommes vues la semaine dernière, vous aviez une offre à me faire. Je suis pr... pr.... pr.... prête à l'entendre...." alors qu'elle  sent fondre son courage, telle une guimauve sur feu de bois, à l'intérieur d'elle-même.

- " Vous ne voulez pas un verre de vin avant votre poutine Cricri ? Il me semble que nous devrions prendre le temps de nous connaître un peu. Après tout, la soirée est jeune."

- " Écoutez, arrêtez vos simagrées. Dites-moi ce que vous me voulez que je puisse continuer à écouter ma télé sans être dérangée par des pensées fabulatrices."

- " Vous vous êtes remise de la fin du Rêve de Diana ?"

- " Difficilement, je dois dire. Et le calvaire ne fait que continuer. D'autres séries télévisées prennent fin. Sans laisser de trace, The boarder haute surveillance. Mais ça c'est moins grave, ça se passe  quand même juste à Toronto. Vous savez qu'on menace la Tour du CN c'est pas plus grave que le stade olympique. Allez-vous finir par me parler de votre offre ? "

- " Voilà j'y arrive. Hum, elle est bien bonne cette poutine. Dommage que nous n'ayons pas un peu de vin, cela viendrait couronner cette soirée comme une grande réussite. Enfin, passons. Ce que je vous demande, c'est de venir travailler avec moi.... "

- " NON' JE NE SUIS PAS INTÉRESSÉE À COUCHER AVEC VOUS !!!... " coupe Cricri, au bord de la crise de nerfs. " Euh, quoi ? Travailler avec vous ? "

- " Ne vous inquiétez pas pour votre corps, je n'aime pas les femmes allumettes. Je préfère les femmes rondes. Mais je veux travailler avec vous. Malgré vos erreurs passées dans la police et votre démotion du poste d'enquêteure jusqu'au secrétariat pour avoir laissé exploser le stade olympique, je sais que vous avez un talent naturel pour analyser les situations, poser les bonnes questions, tenter de comprendre les comportements humains. Alors venez avec moi, venez travailler comme détective humaine. "

- " Qu'est-ce que c'est qu'une détective humaine ? "

- " Mon travail consiste à enquêter sur le comportement humain. Étant donné la complexité de l'âme humaine et l'ampleur du travail, nous sommes quelques associés qui tentont de trouver des réponses à certaines questions d'une importance capitale. "

- " Je ne comprends pas. Mais à quoi cela sert-il au juste de répondre à ces questions ? Et d'abord, pour qui travaillez-vous? "

- " Si vous acceptez de venir travailler avec nous, votre tâche sera de répondre aux questions que je vous poserai en observant les humains. Mais il vous sera interdit de poser des questions. Et surtout, vous ne devrez pas chercher à savoir pour qui nous travaillons. Cette information doit demeurer confidentielle. Il en va de la sécurité nationale et de votre sécurité personnelle cela va sans dire. Notre patron se cache sous un pseudonyme, vous devrez l'appeler, LA VÉRITÉ. "

- " Tout cela est bien mystérieux. Et qu'est-ce que j'y gagne à changer d'emploi ? Vous savez, dans la police, j'ai une sécurité d'emploi, j'ai des congés longs comme le bras et la matraque, je peux dormir dans mes pauses, ce qui me garantit un teint de pêche et je suis professeur de français pour les aspirants policiers, ce qui me garantie un emploi à vie... " .

- " Les conditions salariales sont les mêmes. Pour les autres avantages, vous pourrez enseigner vos découvertes à nos aspirants détectives humains. Et pour le reste, le sens du travail accompli au nom de LA VÉRITÉ devrait vous suffire. "

- " Et vous avez une idée de ma première mission ? "

Voracio lui tend un papier.

- " Votre première mission est de découvrir, pourquoi, le lundi matin, tout le monde demande tout le temps aux autres " Pis qu'est-ce que t'as fait en fin de semaine ?" Vous devez également trouver la meilleure réponse. J'en ai marre de ce scénario qui recommence constamment à chaque semaine. "

- " Très bien, j'accepte votre offre ! " s'exclame-t-elle, serrant la main qu'il lui présente.  

- " Passez à nos bureaux pour signer votre contrat et rencontrer vos nouveaux collègues. Et je vous rappelle, ne cherchez pas à savoir qui se cache derrière LA VÉRITÉ. Ce serait beaucoup trop dangereux. "

- "Entendu " lui sourit-elle tout en se disant intérieurement qu'elle finirait bien par le découvrir. Le défi de ce nouveau travail étant d'autant plus intéressant...

Et elle le regarde partir, dans ses pantalons et chemise brunes, avec sa grande mâchoire et ses énormes favoris. D'une part, soulagée qu'il ne s'intéresse pas à elle, elle ressent tout de même un pincement au coeur. Mais qu'est-ce qui cloche chez moi ? Pourquoi aucun homme ne s'intéresse à moi ? Elle commence presque à le voir d'un oeil nouveau. Le simple fait qu'il ne s'intéresse pas à elle suffit à le rendre intéressant....  Il n'est peut-être pas si mal que ça finalement...

À suivre

2 commentaires:

Sébastien Haton a dit…

Franchement, je n'accroche pas au rêve de Diana...

Quant à la question rituelle du lundi, je n'ai pas de réponse. Parce que je ne l'ai jamais posée... et parce que je n'y réponds jamais. Bonne chance à la détective de choc !
sébastien

Travailleuse sociale a dit…

Je pense que c'est pas mal une série de filles... comme la plupart des séries sur Séries plus (au québec).

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