Bienvenue sur mon blogue de lecture virtuelle !

Pour tout vous dire, je suis une travailleuse sociale qui est devenue enseignante. J'aime écrire. Honnêtement, depuis ses tout débuts, je m'oblige par ce blogue, à écrire et ainsi me maintenir dans un processus de création. Je n'ai pas vraiment d'objectifs autres que d'écrire et de me divertir. J'espère aussi que vous saurez trouver un peu de plaisir à me lire.


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Alors bonne lecture !

samedi 26 décembre 2009

Joyeux Soleil !

Hier, 25 décembre, c'était noël. Joyeux noël par ci, joyeux noël par là... Après ces multiples souhaits enthousiastes de mes amies et connaissances, je me suis levée avec la sensation que la vie devrait avoir un petit "je ne sais quoi" de différent. Pourtant, il n'en était rien. Et puis, je me suis demandée si moi aussi, je devais suivre les clameurs enflammées des blogueurs et vous souhaiter un très joyeux noël. Après tout, vous qui me suivez hebdomadairement dans mes histoires, le méritez bien.

Cependant, avant de vous faire mes voeux les plus sincères, j'aurais aimé savoir au juste, qu'est-ce que je vous souhaite lorsque de ma bouche sortent ces mots pompeux : "Joyeux noël !". Honnêtement, je ne le sais pas. L'ai-je déjà su ? Enfin, je ne le sais plus.

J'ai souvenir de mes noëls d'antan avec le téléphone attendu (et craint) de mes amies, le lendemain du réveillon, me décrivant leurs cadeaux sublimes :

" J'ai eu un bracelet en or, une montre en or, une chaîne avec un camée, une couverture en laine et une catalogne, le dernier disque de Ginette Reno, des pantalons en jeans avec un chandail en tricot croisé, une paire de patins, une veste de velours grise, des bottes de printemps, le coffre pour mettre des bijoux que l'on voit dans la vitrine du 5-10-15, ah oui ! j'oubliais, une bague en argent, des souliers en suède et un chien. Pis toi, t'as eu quoi ? "

"Euh, moi ? Ben, j'ai eu un gros toutou rose et blanc. "

"Ah ben, c'est super. Celui qui était dans la vitrine de chez People ? "

"Oui, chez People (tsé, le magasin des pauvres où ta mère va jamais). Il y en avait un mauve et un vert aussi. Elle a préféré le rose. "

"C'est ça que t'avais demandé ? "

(Ben oui chose, je me pouvais pu d'avoir c'te gros caniche rose avec le dessus de la tête blanc pis rien d'autre. De toute façon, moi les cadeaux j'aime pas ça. À 10 ans, je dénonce déjà le capitalisme sauvage de notre société !)

"Euh, ouin. On va tu jouer dehors?"

Je tentais de détourner la conversation même si je savais que le thème des cadeaux reviendrait souvent dans la prochaine semaine. Cette journée était une misérable corvée à traverser. Mais elle n'était pas la pire. Plus tard, il me faudrait retourner à l'école et recommencer le même scénario, plusieurs fois, à l'infini même, il me semblait.

Ma mère ne possédait ni l'argent, ni le goût pour nous offrir des cadeaux. Pourtant, moi je me forçais pour lui acheter quelque chose de vraiment très intéressant. Je me souviens d'avoir amassé 20 dollars pour une lampe décorée du Gros minet de Twitty. Quel luxe ! Quelle joie sur son visage ! Ce que j'aurais donné pour lire cette joie sur le mien la nuit de noël !

Malgré mes souvenirs, Noël avec des enfants, c'est tout de même féérique. Les voir s'éblouir devant le sapin, les décorations, les lumières, et le summum !, lorsque les cadeaux apparaissent sous l'arbre ! Surtout lorsqu'ils sont petits, ils sont vraiment adorables à regarder. Et puis, côté cadeaux, ça ne pose pas trop de difficultés. À deux ans, on peut leur mettre un bas sal dans une boîte toute colorée, ils s'amusent des heures avec l'emballage ! Même plus vieux, mon neveu à sept ans, m'avait demandé un crayon pointeur rouge que l'on pouvait retrouver à 1.00 $ chez Dollarama ! À cet âge, ils ne sont pas encore à l'âge de la consommation. Ils ne sont que des consommateurs en devenir. Et puis, un jour, à force de se faire parler de cadeaux, ils changent et deviennent des mini-ogres assoiffés de sang d'adultes. Ils ne veulent plus n'importe quoi. Les souliers derniers cris à 125.00 $, les pantalons, la chemise griffée. À chaque année, je ne sais plus où donner de la tête. Alors je demande conseil à Altesse Royale.

" Ben, tu leur achètes quoi toi ?"

" La super X BOX de luxe no. 463542 à 500.00 $ ".

" Ah, bon. Tu leur fais un cadeau familial ?"

 " Non, non. C'est un des cadeaux de ma fille (de 10 ans)".

" Coup donc, tu fais-tu des extras avec tes ménages?"

" Franchement niaiseuse".

" Ouin, penses-tu que si je leur achète des tuques pis des mitaines qu'ils vont aimer ça ? "

"  Ils vont sûrement s'en rappeler longtemps ! "

Maintenant, la détresse s'affiche sur mon visage parce qu'il est à peu près impossible de leur faire plaisir. Alors je leur donne de l'argent. " Ah ! Merci matante pour ton 50 piastres. Je vais le mettre de côté pour m'acheter le portable à 3000 $ que je veux depuis un boutte ! " Désormais, je réalise que ce 50 $ possédant de la valeur à mes yeux, fait figure de gros caniche rose !

Mais Noël peut-il être plus que la fête des cadeaux ? Comme la célébration de la naissance du petit Jésus ?  Si cela est, je me sentirais un peu hypocrite de le fêter chaque année alors que le reste de l'année, je ne m'en préoccupe jamais. Je ne lui parle plus. Je ne m'informe jamais de son état. Rien. De plus, quatre mois plus tard, il faut toujours aller à ses funérailles. Dans le genre évolution de la pensée humaine, il me semble que l'on pourrait faire mieux.

Si Jésus sonne faux, on peut se rabattre sur l'histoire des indiens qui fêtaient à cette époque de l'année, le Dieu Soleil. Est-ce mon côté Thomas, mais je vois davantage un impact du soleil sur nos vies que celui de Jésus. Le soleil nous offre de la vitamine C, il fait pousser nos légumes qui préviendront les risques de cancer des intestins, il réchauffe nos vies, il apporte de la joie à nos vacances. D'accord, il n'est pas toujours très fidèle. On le maudit souvent pour son absence et comme bien des québécois, il préfère les mers du sud à nos hivers glacials. Le soleil se conduit comme un mauvais amant; nous passons beaucoup de temps à l'attendre avec le coeur rempli d'espoirs qui se transforment bien souvent en de froides déceptions. Cependant, lorsqu'il nous rejoint, un jour, l'espace d'un moment, notre plaisir est décuplé d'obtenir quelque chose que l'on désespérait tant !

Alors moi, depuis quelques années, ce que j'aime de noël, c'est le 26 décembre. Quand tout est terminé. Vous en faites ce que vous voulez, mais je préfère désormais célébrer la fin de ce calvaire et me ranger du côté des indiens. Je tourne la page et j'y inscris:

" Aujourd'hui, 26 décembre, Joyeux Soleil ! "

samedi 19 décembre 2009

Solide, je suis.

Solide, je suis. Toujours vous pouvez compter sur moi. Stable, fidèle, serviable, que dis-je, servile, jamais je ne vous fais défaut. Peu m'importe mon apparence, peu vous importe mon état, vous savez que vous pourrez toujours vous fier sur moi.

Dans le but inespéréré que vous remarquiez ma présence, je réchauffe votre vie lorsque vous sentez le froid s'imprégner dans votre être. J'adoucis vos soirées lorsque la solitude envahie votre esprit. Ce bien-être je vous le procure avec joie, espérant chaque fois un nouveau départ vers un futur plus serein.

Laissez-vous aller paisiblement tout contre moi. Appréciez les fibres de mon être rendant mon corps si soyeux. Aimez-moi, cajolez-moi, rendez-moi cet amour que je vous porte depuis si longtemps. De vous, je n'attends qu'un simple geste d'appréciation, de reconnaissance me prouvant l'utilité de mon existence.

Hélas, mes efforts ne semblent jamais suffisant pour mettre un peu de baume sur vos souffrances.  Vous ne me remarquez presque pas. Je suis là et rien d’autre. Je ne vous suis utile que pour déverser le trop plein de votre existence futile. À votre convenance, vous vous servez de moi pour ensuite me laisser seule, désespérée, dans mon coin. Je n'existe qu'à travers le bien-être que je vous procure. Vous croyez que je suis faite d'une fibre solide et résistante. Jamais je ne m'effiloche. Que l'on me griffe, me secoue, me frappe ou m'insulte, je résiste à vos assauts.  Votre attention je ne la possède que dans ces moments  où vous me secouez avec la ferme intention de me débarrasser des saletés dont vous m'avez maculée. Comme ces nuits où vous me visitez et déposez, au plus profond de mon être, cette souillure, en vous frottant sans retenue, sans douceur, tout contre moi.

Après tout, peut-être avez-vous raison. Je vais bien, je n'ai rien. Alors que votre existence n'est que pièces détachées. Vous avez suffisamment à faire pour pouvoir vous préoccuper de nul autre que de vous. Pourtant, je suis là. Pourtant vous ne me voyez pas. Et dans votre vie, je ne serai jamais plus qu'un tapis.

dimanche 13 décembre 2009

Snôooobe, I am.

Je l'admets, je l'avoue, et ce, sans aucune humilité, je suis snob. Ayant grandi dans un rang, en marge d'un village sans envergure, sur une ferme, sur l'aide sociale, la modestie devrait faire partie de mes traits de personnalité. Mais non. Je suis une vraie de vraie snob. Alors, peut-être est-ce le fait de pouvoir affirmer aujourd'hui : " Moi, j'ai grandi en face d'un pont couvert! ".  Formidable héritage de notre passé, je me confonds probablement avec sa magnificence.

J'observe chez moi un snobisme de niveau supérieur. Je catégorise ce qui est intéressant et ce qui ne l'est pas, selon des critères qui me sont propres, le premier étant la performance. Alors je me questionne sur les habitudes de ces habitants aux moeurs contestables. Comme ceux qui prennent des bâtons de marche pour gravir le Mont St-Bruno. C'est certain, c'est dur sur les genoux le Mont Saint-Bruno. Vous vous entraînez pour le Mont Lafayette ? Alors là ! Après les bâtons, je vous conseille la chaise roulante électrique pour sportifs.

Et puis, viens la logique, comme deuxième critère. Est-ce possible, s'il vous plaît d'avoir l'air sensé ? Les bâtons de marche au Mont Saint Bruno, pour moi, c'est égal aux skieurs de Saint-Sauveur, habillés comme une carte de mode du monde sportif et qui se dirigent allègrement... vers le T Bar !  Tout le talent dans l'habillement, aucun dans l'entraînement !

Troisième critère ? Le paraître. Je trouve que ça a quand même l'air fou de faire du ski de fond dans le Parc maisonneuve. C'est certain, tout le monde n'a pas eu la chance et le plaisir de grandir près d'un bois si vaste que l'on y pouvait faire du ski pendant des jours sans jamais refaire le même tracé. Mais tout de même, le Parc maisonneuve... Allez, on s'entraîne en carré ! Bzzzt on a longé Viau, bzzzt on a terminé Rosemont et puis Pie lX et Sherbrooke !

- " Ouf ! ça fait bien 17 minutes qu'on skie ! On fait un autre tour ? "

- " Non, chérie, j'aimerais bien un chocolat chaud maintenant après toute cette énergie dépensée. "

Ou encore, le barbecue dans un parc de la Ville de Montréal.  Tant qu'à être en Ville, autant tout y faire, vraiment tout, et plus jamais en sortir, n'est-ce pas?... Autant même y crever ! Mais vous n'êtes pas coincés comme des rats sur l'île dans une tempête de verglas à ce que je sache ! Sortez, faites quelque chose ! Partez à l'aventure, allez découvrir, je sais pas moi, Longueuil ! Prenez le pont Jacques Cartier et allez faire votre barbecue de l'autre côté, là où il n'y a pas d'usine, là où on voit l'eau. Allez donc vous prosterner devant la majesté de ce fleuve et vous laissez submerger par la beauté du courant.

Il faut dire qu'il y vingt ans, mon snobisme était encore plus grand. Les films américains avaient, à mes yeux, la réputation de blondes aux gros seins; les films québécois n'arboraient que de pauvres familles québécoises, vivant dans un rang, sur une ferme, en marge d'un village sans importance et devant un pont couvert. Rien de vraiment passionnant. Je n'écoutais que du Brel et du Barbara. Le monde fascinant de l'intellectualisme s'était ouvert devant mes pieds foulant avec joie celui de mon enfance. Alors, je snobais tout ce que je pouvais, comme pour me détacher de moi-même. Je m'échappais dans un monde de la schizophrénie mondaine.

Mais j'ai beaucoup changé avec l'âge. Je me suis assagie. J'ai découvert du beau là où j'étais persuadée que vivait le quétaine. J'apprécie maintenant la télévision et les livres québécois. J'ai découvert de merveilleux metteurs en scène américains. Je me suis ouverte aux colocs, aux coybows fringants, à Pierre Lapointe.

Je dois avouer que j'ai moi-même été snobé dans ma vie, à quelques reprises, par des pauvres, des miséreux qui, étonnamment, exigeaient de moi plus que ce que leur vie entière ne leur avait apporté. Et dans le snobisme de l'autre, j'ai compris. J'ai compris que mon snobisme n'était que le reflet de la tourmente et de l'amertume se lisant dans mes yeux.

Et puis, à d'autres moments, c'est juste parce qu'ils font chier !

Et vous, qui snobez-vous?

samedi 12 décembre 2009

Ville de neige, ville de rêve, ville de marde !

Ce matin, je n'ai pas trop l'âme à écrire un texte des plus enlevants. Je viens de passer une bonne heure à essayer de sortir mon char de son trou de neige et de glace. En plus, la police est passée mettre une bonne dizaine de contraventions aux autos qui étaient garées de travers. Vous savez comme dans un western, en diagonal. Mais où tu veux les mettre les chars quand t'as de la neige jusque dans le fond de tes culottes, tu sais plus où la mettre la maudite !

Pis là, mercredi, la Ville avait soigneusement mis les pancartes de déneigement de l'autre côté de la rue, pour finalement les changer de bord sans avoir même déneigé le premier côté. Eille, il doit en falloir du monde pour prendre des décisions compliquées de même... Engagez-moé calvaire, je suis capable moé de décider de changer les pancartes de bord. J'ai pas de problème avec ça. Trop facile... M'as même les mettre à l'envers, pis après, m'a décidé de les mettre à l'endroit. Crisse, je peux aussi faire des poèmes sur les pancartes de déneigement, au moins y vont servir à quelque chose :

L'hiver est arrivé
Faque démarde toé
Ton char tu dois enlever
Avant de te faire tower
Pis de donner,
92 piastres à Tremblay !!!

En plus, y'avait un gars dans sa fenêtre, qui me regardait virer de "sourd" et me faisait signe de reculer. Osti ! ben oui ! Fallait ben y penser, essayer de reculer pis après essayer d'avancer ! Fuck ! Il me reste pu qu'à me teindre en blonde pis le kit est complet !

Pis en plus, y'a toujours un gars qui vient t'aider et qui te dit des affaires comme "Ben ça vaut pas d'la marde votre affaire pour mettre en dessous des pneus." Pis tu te la fermes parce que le monsieur, ben, il t'aide même si il t'énarve et que t'as juste le goût de lui crier dans face que t'en as rien à foutre de son opinion sur tes affaires à toé !


Joyeux hiver calvaire !
Joyeux calvaire !

samedi 5 décembre 2009

Une victoire historique

Ce matin, je crie Victoire ! Victoire ! Non, je n’ai pas gagné à la loto. Et non, je n’ai pas fait ma vaisselle au moins une fois par jour cette semaine. Cependant, le succès qui m’habite en ce moment n’en est pas moins intéressant. J’ai dégusté un long et passionnant roman historique de la première à la dernière page, et ce, avec un immense bonheur. Depuis des années, j’avais perdu le temps et le goût de lire. Il m’était bien arrivé, à quelques reprises, mais vraiment pas très souvent, pendant un ou deux étés, dans les vingt dernières années, d’engouffrer un Harlan Coban ou un Kathy Reich, mais c’était presque par erreur. Un moment, où, soudainement, sans planification aucune, je me retrouvais seule, sans amis, sans télé ni ordinateur, rien de rien pour capter mon attention. Genre camping sauvage! Alors là, lire semblait être la meilleure chose à faire parce que véritablement la seule. Je choisissais donc un livre, pas trop long, avec beaucoup d’action et l’histoire d’une journée, l’aventure était consommée. Le temps avait passé. Pourtant, je sais que j’adore lire. Mais tout comme pour les téléromans ou les nouvelles relations, je n’aime pas les débuts, je les trouve trop contraignants. Je n’aime pas prendre le temps de connaître les personnages, d’apprivoiser le contexte et de me familiariser avec le style de l’auteur en espérant que je devienne soudainement captivée par l’histoire et ne puisse quitter qu’à regret ce nouveau monde qui s’offre à moi. J’ai toujours une crainte que mes efforts ne mènent nul part, que je finisse finalement par m’ennuyer. Je ne vois pas la lecture comme une grande opportunité de la vie où je pourrais me laisser surprendre mais comme une possibilité de perdre mon temps et mon énergie. Appelez-moi désabusée et vous aurez un peu raison.


Pourtant étant enfant, je lisais beaucoup. Je me régalais de Martine à la plage, de Brigitte hôtesse de l’air et de la Comtesse de Ségur. Je me souviens de la collection Rouge et Or; de minuscules livres, bien épais pour mon âge, que je savourais d’un bout à l’autre en une seule journée. Je n’avais de relâche que lorsque je connaissais la destinée de ces personnages devenus mes nouveaux amis. À la vue de cette énorme brique, ma tante s’était exclamée « Pour moé, toé, tu sautes des pages. T’es quand même pas capable de lire toute ça en une journée! ». Je me souviens avoir été profondément blessée par cette remarque, du moins suffisamment pour pouvoir m’en rappeler, encore aujourd’hui, 35 ans plus tard. Quelle garce! J’aimerais revenir en arrière et pouvoir lui répondre que « c’est pas ma faute moé, si je sais lire. J’ai pas passé mon enfance à fumer dans grange et me faire pogner les boules par les amis de mes 13 frères » . Un peu méchant, j’en conviens… Au moins, c’est pas elle qui a décidé où la messe d’enterrement de ma mère aurait lieu. Elle est tellement centrée sur elle que je pense qu’elle rêve à ses propres funérailles juste pour imaginer que tout le village défilera devant elle pour l’adorer. Pfff, critiquer ma capacité de lecture, espèce de c…. gna gna gna, celle-là qui le dit, celle-là qui l'est ! Ah ! J'haïs ça quand je rumine, c'est fini, bon. Je passe à autre chose. Je parle plus de cette garce de tante qui a jamais pris soin de nous malgré le fait qu'elle avait plein d'argent et qui, parce qu'elle est venue voir ma mère deux fois quand elle était malade, se prend pour mère Thérésa et nous demande de l'honorer pour le restant de ses jours. J'en parle plus c'est tout, je la déteste et c'est fini, bon.  

Enfin, comme je disais, je viens tout juste de terminer mon roman. Ma visite au Salon du Livre, conjugué au fait que j’écris sur ce blogue chaque semaine, m’ont redonné le goût de lire. De l’enfance jusqu’à l’âge adulte, j’avais beaucoup lu, enfin, je crois. Je n’ai pas vraiment de souvenirs de mes lectures d’adolescence. Je me souviens davantage de mes randonnées en jogging espérant faire disparaître mes bourrelets. Alors, une fois aux quatre mois, je me décidais, je partais à la course jusqu’au village pour m’apercevoir que je n’avais pas suffisamment d’énergie pour revenir à la maison et je faisais du pouce. De retour chez moi, je terminais ma séance d’entraînement avec des sit-up, des push-up ainsi qu’un exercice de ventre et de jambes qui me donnaient des jouissances sexuelles. Vous connaissez? Vous vous couchez sur le dos, vous mettez vos mains sous vos fesses et montez vos jambes puis les redescendez et ainsi de suite. Essayez, vous verrez ! Orgasme et courbatures assurés. Si ça ne fonctionne pas, c’est que vous vous y prenez sans doute mal. Ça ne fonctionne toujours pas? Ah, peut-être que je ne savais pas trop ce qu’était un orgasme à l’adolescence…

Je viens juste de terminer un roman historique, qui, à mon avis, porte bien son nom. Un monde sans fin de Ken Follett. Un livre comptant pas moins de deux millions quatre cent mille pages et je suis fière de les avoir toutes lues. L’histoire débute en 1327 et j’ai bien cru qu’elle se terminerait en 2009! Ça m’a pris six mois. Dès le début, sur le bord d’un lac, je me suis laissée envahir par cette histoire de cathédrales et d’amour impossible. Il faut dire que l’automne a été bien occupé et j’ai dû délaisser pendant quelques mois ces personnages. Je dois avouer que je trouve toujours une ou deux défaites pour ne pas lire : écouter la télé, faire du sport, me reposer de mon travail etc. Je passe d’ailleurs trop de temps devant la télé à écouter absolument n’importe quoi. La télévégétation quoi ! Il s’agit là d’une expérience qui se rapproche de celle de la drogue. On reste assis sans bouger pendant des heures, un sourire narquois sur les lèvres, devant une télé qui ne présente rien, le cerveau à off.

Tout de même, j’apprends beaucoup en télévégétant. Je sais maintenant ce qu’est une artère fémorale. Si vous vous la coupez, vous vous videz de votre sang. Depuis que j’ai acquis cette connaissance, je ne vois plus mes cuisses de la même manière. Je fais désormais mon jogging, les jambes un peu plus écartées, histoire de ne pas trop user mes artères fémorales. De plus, je sais ce qu’est une commission rogatoire. C’est ce que disent les policiers américains qui parlent français. Ils ont toujours l’air un peu con, mais ils demandent tout de même, avec tout le sérieux du monde, une commission rogatoire. Et c’est tellement plus facile à dire qu’un mandat n’est-ce pas? Sacrés Américains, on aura jamais tout vu ni tout entendu ! Je sais aussi ce qu’est un acrochordon. Je suis aussi davantage contente de pas en avoir que de savoir ce que c’est ! C’est totalement dégueulasse, même l’enfant est dégoûté par l’apparence de sa propre mère avec cet acrochordon. Et pour maintenir le suspense, je vous laisse chercher la réponse sur internet.

C’est vrai, je l’avoue, je ne télévégète que devant les séries policières de Séries Plus. J’ai bien essayé devant TV 5 mais le plaisir n’est pas le même. Je trouve qu’il y a beaucoup trop de contenu pour garder mon cerveau en état de somnolence. Je suis d’accord pour apprendre plein de choses, mais à petites doses sinon c’est le badtrip assuré. Je trouve aussi que certaines émissions sont beaucoup trop émotives pour moi …


- Consonne

- C

- Voyelle

- E

- Consonne

- S

- Consonne

- T

- Consonne

- P

- Voyelle

- L

- Consonne

- A

- Voyelles !!!

- TTE

J’ai donc repris la lecture de mon livre ayant eu un peu peur de le délaisser après 1000 pages. Que d’efforts perdus ! Je ne voulais pas avoir à les relire l’an prochain. Alors je l’ai fait et j’ai terminé maintenant.

Avertissement, le passage qui suit révèle le contenu du livre.

Je m’ennuie déjà de Merthin et de Caris, de leurs talents et de leurs péripéties. Mais pas de Ralph, lui je ne vais pas m’en ennuyer. Ralph c’est un gros cochon détestable et je suis bien contente qu’il ait fini égorgé, le sal. Lui aussi, c’est le style à dire à Caris qu’elle est pas assez bonne pour lire toute seule son gros livre.

Puisque j’étais un peu triste d’avoir terminé ma lecture, j’ai voulu prolonger mon plaisir, alors j’ai fait une recherche sur internet pour admirer la flèche de Merthin tout en haut de la cathédrale de Kingsbridge! J’ai alors découvert avec horreur qu’il n’y a pas de cathédrale à Kingsbridge! Je me suis sentie  flouée d’avoir lu ce livre en croyant dur comme fer que les références historiques étaient vraies. C’est bizarre mais on dirait qu’une histoire est encore meilleure si l’on croit qu’elle est vraie. C’est d’ailleurs une question qu’on me pose régulièrement sur celles que je raconte. C’est tu vrai? Ton père as-tu fait ça pour vrai? Je m’amuse ainsi à mélanger les styles de la réalité et de la fiction pour mon plaisir et j’espère toujours, pour celui ou celle qui me lit.Mais, et c’est la fin de mon histoire, je n'aime pas recevoir les coups que je donne aux autres… .
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