Voilà, j'ai finalement décidé de terminer mon nu. J'ai joué à l'artiste et l'ai entouré de bleu. Un bleu qui va avec ma courtepointe... Hum...
Un jour j'ai eu le goût de dessiner des contours, de sentir par mon tracé, la pureté des formes humaines, bref, des personnes nues. En même temps, j'avais un peu peur de la réaction de certains. Me jugera-t-on ? Me considérera-t-on comme une désaxée ? Devrais-je constamment argumenter que " Non, je ne me masturbe pas pendant des heures en regardant des photos érotiques ? Et que non, je ne suis une chercheure qui dessine le nu simplement pour étudier la réaction du peuple ? "
Le nu peut effectivement porter à des blagues douteuses. J'ai donc choisi précautionneusement (ça se dis-tu ça ?) mon sujet. Mais comme de faite, le jour où j'ai mis mon dessin sur ma page facebook, la première remarque venue fût celle d'un mononcle lointain : " Ouin, d'une fille qui manque de sexe ? " Ouf, voyons donc. Qu'est-ce que ça va être le jour où je vais reproduire un immense vagin de la page centrale de Playboy avec, en toile de fond, un utérus béant ?
J'ai tout de suite eu envie non pas de retirer mon dessin mais de répondre à mon oncle que " Pas pantoute, je ne suis pas frustrée sexuelle depuis que j'assume mon homosexualité ! " Bon, sachant que ça ne servait à rien, j'ai simplement effacé son commentaire. Et mon mononcle ne me parle plus depuis ce temps. Voilà ce qu'il m'en coûte de montrer des fesses...
Qu'à cela ne tienne, j'en ai commencé un autre. Une femme de dos, assise sur un canapé. Le problème jusqu'à maintenant, ça n'est pas tant que j'aime le nu (même si j'aime ça quand même, me suivez-vous ?), c'est surtout que je n'arrive pas encore à dessiner des vêtements !!! C'est juste plus difficile. Et plus excitant d'imaginer le nu, sous les vêtements !
Enfin, me voilà prête à manufester pour la cause étudiante.
Bonne fin de semaine,
TS