Bienvenue sur mon blogue de lecture virtuelle !

Pour tout vous dire, je suis une travailleuse sociale qui est devenue enseignante. J'aime écrire. Honnêtement, depuis ses tout débuts, je m'oblige par ce blogue, à écrire et ainsi me maintenir dans un processus de création. Je n'ai pas vraiment d'objectifs autres que d'écrire et de me divertir. J'espère aussi que vous saurez trouver un peu de plaisir à me lire.


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Alors bonne lecture !

samedi 30 janvier 2010

Songe éveillé d’une nuit d’hiver

Cette nuit-là, le vent d’hiver soufflait avec violence sur la ville recouvrant et dissimulant tout sur son passage. Ces paysages, alors enchanteurs aux cœurs des enfants, se transformaient en cauchemar éveillé à nos yeux d’adultes. Le moindre déplacement se mesurait aux expéditions les plus périlleuses du Grand Nord. Malgré le niveau de difficulté, il s’en trouvait toujours pour braver les affres hivernales et affronter les périples que la température offrait généreusement. On entendait alors, pendant de longues minutes, des autos tentant de sortir de leur trou béant de neige, en rugissant sur place à coups d’accélérateur et de freins, de va-et-vient incessants, sans que cela produise les résultats escomptés.

Le vent foudroyait tout sur son passage, transformant le moindre objet insolite en attraction, créant ainsi un spectacle du moindre sac de plastique virevoltant devant nos yeux de spectateur reclus. Les arbres s’étaient dégarnis pour l’occasion. Certains, trop faibles pour survivre aux hivers se succédant sans pitié, perdaient des monceaux terminant maladroitement leur course sous les galeries des immeubles. Un couvercle de poubelle, attaché avec attention au bout d’une corde, se balançait inlassablement, causant un bruit sourd et répétitif digne de certains films d’épouvante.

À la vue de ce spectacle surgissait en son esprit la vision des premiers immigrants, semblant venus de nulle part, qui avaient entrepris de domestiquer ce territoire s’étendant à perte de vue, surtout lors de ces hivers sauvages et glacials. Difficile de s’imaginer à quoi avait  ressemblé leur premier hiver. Arrivés ici, ne sachant trop à quoi s’attendre, téméraires sans le savoir, comment avaient-ils construit leur première maison ? Laissait-elle filtrer le vent à travers les murs érigés en toute hâte ? Comment avaient-ils fait face à la température qui effectuait un revirement imposant entre l'accablante chaleur d’été et l’insupportable froidure d’hiver ? Avec ces difficultés qui sont nôtres, il est bien difficile d’imaginer ce défi semblant encore bien insurmontable à nos yeux de contemporains.

La tempête qui faisait rage en elle semblait provenir tout droit de ce paysage de misère et de splendeur. Une tempête illustrant à merveille les tourments de son âme soufflant sur son cœur. Une température effrayante accompagnant à la perfection son état d’esprit trop souvent tourmenté en ces heures nocturnes, si solitaires. Des heures dont elle connaissait le mouvement lent et assommant des minutes défilant sur cette horloge qu’elle connaissait par cœur.

Décrire cette peur indescriptible qui s’emparait d’elle en ces trop nombreux moments où l’insomnie s’imposait comme meilleure amie. Écrire l’angoisse espérant qu’elle la quitterait pour mourir à tout jamais dans ces lignes. Ses pensées, pêle-mêle, obscures, se reflétaient dans ses émotions.

Où était-il ? Que faisait-il ? Elle se retenait péniblement de sortir dans cette nuit sombre pour parcourir la distance qui la séparait de lui, espérant obtenir un réconfort qui apaiserait ses tourments. Elle se voyait, avançant péniblement dans cette neige, espérant retrouvé son bien-aimé. Elle savait qu’elle n’arriverait à rien d’autres et nulle part ailleurs qu’aux frontières de sa propre folie. Un aller simple au pays de la torture. Alors, elle luttait contre cette envie folle de le retrouver. Elle le savait, c’était un vol sans escales, aux confins d’un univers sans amour, sans vie. Elle se débattait alors contre la tentation de s’abandonner, de ne plus exister que dans le reflet de l'être aimé qui ne l'aimait pas.

Et, par habitude, elle savait que les heures finiraient par s’écouler. Au petit matin, elle retrouverait, avec le paysage redevenu calme plat, un semblant d’équilibre qui lui permettait d’avancer encore un peu plus, vers une destination qu’elle redoutait triste et solitaire mais qui, à tout le moins, éviteraient les soubresauts de la misère à deux.

samedi 23 janvier 2010

Relation en pointillé

Une rencontre, de prime abord, banale, sans importance. Je t'ai vu pour la première fois en saluant une amie. Sur le trottoir, près de chez moi. Rien de spécial. Une présentation. Mon sourire. Ton regard. C'est ainsi que tout a commencé. Trois mois plus tard, une première nuit, chez moi. Le bonheur total. Chaque fois, une joie intense de te sentir tout contre moi, tout contre mon coeur. Des heures durant, je te rends tes caresses. Tu me les rends en retour. Tu es à mes pieds.

Chaque nuit où tu me retrouves, nous savourons le plaisir immense d'être ensemble. Rien de plus. Sentir ta chaleur, ton affection me comble. Un plaisir savouré sans réserve, sans penser au lendemain. Un plaisir merveilleux et douloureux. Solide comme notre amour et fragile comme le temps. Ce temps qui s'écoule si vite, une nuit qui meurt au matin pour te voir repartir vers ta vie. Ces matins qui éclairent ma douleur accompagnant ton départ. Et tu me quittes, encore et encore et encore. Tes va-et-vient constants au gré de tes fantaisies me désespèrent. Tu profites de ma chaleur, de ma tendresse, de mon foyer et même de ma nourriture. Et moi, je supporte cette situation, inconditionnellement, par amour inconditionnel. Je t'espère, un jour, tout à moi, éternellement. Trop souvent, j'attends, sans un mot. Les soirées passent et tu ne viens pas. Les nuits passent et l'angoisse de ton absence s'appesantit sur mon coeur. Ces nuits, tristes comme la pluie, se succèdent parfois, sans qu'aucune nouvelle de toi tombe. Le vide se creuse si bien par l'ennui. Comment vas-tu ? Que fais-tu ? Avec qui passes-tu mes nuits ? Penses-tu un peu à moi ?

Et puis, sans crier gare, alors que le cri de la résignation résonne en moi, tu me reviens. Impossible de te questionner. De savoir où tu vas quand tu es si loin. Avec tes grands yeux doux et félins, tu m'attendris et puis, je me tais. Et tu transformes à nouveau mon coeur de braise en un feu brûlant. Tu es revenu. Rien d'autre n'a d'importance, vraiment. Je ne pense plus à rien. Rien qu'à ce moment touchant où tu me reviens.

Mais un jour, je me promets, tu m'appartiendras, tu seras entièrement à moi, blotti au creux de mes seuls bras. Un jour, mon doux minet, tu ne me quitteras plus jamais. Le temps que tu comprennes à quoi sert ta litière, je te fais opérer et finis de courailler !

samedi 16 janvier 2010

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le point G

Pendant les vacances des fêtes, je fus, malheureusement pour moi, malade. Rien de grave, je vous rassure. Une toute petite maladie poitrinaire, à la Sissi. J’ai alors envisagé me rendre sur les côtes du Portugal pour recouvrer la santé mais j’ai plutôt opté pour mon divan, à réécouter les reprises d’automne de Séries Plus et à écouter la radio.

Mais le matin, alors que je me prélassais devant ma toast au Cheez Whiz, un sujet chaud revenait sans cesse, celui d’une découverte concernant le point G. Et oui, la très sérieuse radio de Radio Canada s’est étendue, plus d’une fois, sur le sujet. (Je le sais, elle est facile, c’est comme de parler d’électrochocs et de dire qu’il faut mettre les gens au courant ! Ou encore de mentionner que la journaliste Brigitte Bougie donne les nouvelles sur la panne d’électricité pendant le verglas ! Ou encore comme, connaissez-vous la farce du chauffeur d’autobus ? Et ben moi non plus, j’étais assise en arrière. ) Le genre de blague que l’on rit quand on est soit soûl, soit gelé.

Bref, revenons-en au point G. Un sujet à la fois intrigant et insolite. Lorsqu’on parle du point G, tout le monde a sa petite idée là-dessus mais personne ne dit rien, de peur de révéler son ignorance dans ce domaine, pour le moins délicat. Alors, faisant fis de cette crainte de révéler au grand jour mon manque de connaissances sur cet aspect mythique du corps de la femme, j’ai décidé de me lancer et de me dévoiler. Aujourd’hui, je me mets à nue… pour tenter de vous renseigner sur le point G.

Un gars, je sais pas lequel, mais un gars a fait une recherche et a découvert qu’il n’existait pas. Cette zone érogène dont on nous rabat les oreilles depuis plus de 50 ans, n’existe plus. Le roi est mort sans successeur. Alors, que peut-on penser de cette nouvelle découverte ? Est-ce que ce gars a découvert que le point G n’existe pas ou il ne l’a juste pas trouvé ? Je suis d'avis que c’est véritablement une question qui vaut la peine qu’on se questionne.

Bon, mais à cette étape de ma démonstration, ce que je me demande le plus, c’est comment s’est effectuée cette recherche pour en venir à la conclusion de la non-existence du point G ? Est-ce qu’il s’agissait d'une recherche action, c’est-à-dire sur le terrain ? Le chercheur s’est-il activé, pendant de longs mois, concrètement, sur des femmes ? Et pour éviter la marge d’erreur, son équipe s’est-elle entendue sur la technique de recherche ou bien c’est le même gars qui a tout fait ?

Bon, ben mettons, le gars, il s’essaye sur je sais pas moi, cent femmes pendant un an. Vous croyez pas qu’il doit être écœuré à la fin de l’année ? Il doit vraiment avoir hâte aux vacances. En plus, ça veut dire que si il a découvert qu’il n’existe pas, c’est qu’il y a un certain nombre de femmes qui sont restées là, les jambes ouvertes pis les bras croisés en attendant qu’il se passe quelque chose. En tout cas, si j’étais à sa place, il me semble que je me serais plus questionnée sur mes propres capacités à donner du plaisir que sur la non-existence du point G!

Mais bon, je sais que les hommes ne se remettent pas facilement en question, surtout lorsqu’il s’agit de sexe. Et vous connaissez le dicton. « Il n’y a pas de femmes frigides, il n’y a que des hommes maladroits ». Quoi ? Qu’entends-je à l’horizon ? Vous ne savez pas de quoi je parle ? Que je suis bête, j’aurais du m’en douter. Ceci m’amène donc à vous formuler un premier conseil, à vous messieurs. Osez-donc remettre en question vos techniques de recherche si vous désirez finir par trouver le point G !!!

De plus, permettez-moi un autre conseil. Pour ne pas vous décourager messieurs, vous pouvez, une fois sur deux, chercher le clito. Vous aurez donc la chance de trouver quelque chose au bout du compte et vous ferez certainement quelques gagnantes pendant votre vie.

Pour en revenir à la recherche, je me dis que pour effectuer leurs inspections, le ou les chercheur(s) doivent avoir mis des gants, une sorte de condom de doigts, ce qui a certainement du ralentir sinon anéantir la sensation physique.

Autre aspect, le gars a tout de même du recueillir des témoignages en plus de ses fouilles directes. Mais encore dans cette condition, une multitude de questions surgissent. « Qu’essé qui dit que les femmes qui ont été interviewées ont cherché quoi que ce soit ? De plus, les femmes qui disent l’avoir trouvé, elles étaient où ? Étaient-elles trop occupées à stimuler leur découverte pour avoir à répondre à une recherche crissement insignifiante ? »

Mais si cette découverte s’avère véridique, que l’on doive décréter qu’il s’agit bien d’un tournant historique, qu’il faut tourner la page et se résoudre à la fatalité de la non-existence du point G, alors les femmes qui disent l’avoir trouvé, elles ont trouvé quoi au juste ? Vous trouvez pas ça un peu épeurant? Est-ce une autre preuve que les femmes font semblant pour que ça finisse par finir ? « Ben oui, ben oui, tu l’as le point G, t’es mon héros. Diguidine que je m’endorme. »

Il est vrai que cette nouvelle me fait un peu peur. J’arrive mal à imaginer les conséquences sur l’humanité…

« Ici Jack Mannion de la Police de Washington. Vous nous avez avoué avoir eu un orgasme par stimulation du point G, le soir où votre mari a été abattu. Vous nous avez menti, nous savons désormais avec certitude que le point G n’existe pas. Votre alibi ne tient pas! Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? ».

ou...

« Au laboratoire de la police scientifique, Gil Grissom examine le développement des asticots sur le corps de cette pauvre victime. Il peut dire avec confiance que la mort de cette jeune femme remonte à 48 heures. Cependant, fait intéressant à remarquer, les asticots sont beaucoup plus nombreux à l’endroit où l’on croyait que se situait le point G. La mort de celui-ci remonte donc à 15 ans. »

Je sais que jusqu’ici, cette recherche stimule davantage de questions que de réponses. Alors, pour ne pas vous laisser dans l’inconnu, j’ai fait mes propres recherches THÉORIQUES (bien sûr, commencez pas à fantasmer...).

C’est ainsi que j’ai appris qu’un médecin du nom de Ernest Gräfenberg, a donné à sa découverte, le nom au point G, en lui dédiant la première lettre de son nom de famille. Je peux concrètement en comprendre la raison. Je n’ose pas imaginer les femmes crier en pleine action « Chéri, stimule mon point Gräfenberg ! ». Il me semble ça tue l’espoir. Le point G, ça fait plus direct, on va droit au but même si on ne score pas souvent.

Voici de plus, une information que m’a fait parvenir une amie : « Quelques femmes le découvrent seules (en utilisant parfois un objet recourbé à la place du majeur), dans ce cas la position accroupie semble la plus efficace car elle augmente l'afflux sanguin et permet de le rendre plus palpable; il existerait plusieurs points de stimulation autour du point G remplissant diverses fonctions. »

D’accord, un objet recourbé. Comme quoi ? Un concombre anglais ? Un support ? Une banane ? C’est certain que je les ai pas tous vus, mais il me semble qu’on est loin de la description de l’équipement naturel. Et même les reproductions vendues dans tous les bons sex-shops sont rarement, selon mes souvenirs-là, même si je n’ai pas de mémoire, recourbées.

Et la position assise ? Nous, les femmes, on nous a enseigné à dormir cent ans en espérant que le prince charmant ne nous découvre. Je comprends pourquoi plusieurs font semblant. Elles ont hâte de se lever les pauvres, il n’y a pas de plaisir à l’horizontal.

Bon, s’arrête là l’étendue de mes connaissances qui ne couvrent, je le sais, qu’un bien mince territoire. Mais que voulez-vous, j’ai étudié en travail social, pas en sexologie. Je suis plus habilité à poser des questions qu’à y répondre, comme en fait foi l’histoire suivante …

« C’était une fois un gars incontinent. Il va voir un médecin qui lui dit :

- Je ne sais pas pourquoi vous êtes incontinent, mais je peux vous donner la solution.

Cette réponse ne satisfait pas notre gars qui va voir un sociologue. Ce dernier lui dit alors :
- Je n’ai pas de solution à vous donner, mais je peux vous expliquer pourquoi vous êtes incontinent.

Alors le gars se rabat sur un travailleur social qui lui dit :
- Je n’ai aucune solution à votre problème d’incontinence et je ne suis pas en mesure de vous expliquer votre problème. Mais je peux vous aider à être bien dans votre merde par exemple ! »

Bonne semaine...

samedi 9 janvier 2010

Nouvelles critiques artistiques !

Travailleuse sociale se lance dans la critique artistique !

Vous n'avez qu'à cliquer sur le lien suivant :

http://www.coteblogue.ca/articles/lars-von-trier-lantichrist/

Pensées impures

Par un glacial matin de décembre, je vis les pompiers débarquer chez moi. Peur panique. Au feu, au feu ! Qu'est-ce qu'on a fait des tuyaux? Mais où est passée la grande échelle? Qu'est-ce qu'on a fait des tuyaux. Pas de panique il nous les faut. Vite, sauve la sacoche ! Sauve le chat ! Du calme, du calme, respire ! Le chat est mort il y a six mois. Le temps de reprendre un peu mes esprits avant de réaliser que les pompiers sont désormais premiers répondants à Montréal pour les premiers soins. Ils sont plus vite que les ambulanciers et nos chances de survie sont par conséquent augmentées. Je trouve ça ingénieux comme idée, mais moi, tout ce que j’arrive à penser c’est « Wow, les pompiers ! » De quoi espérer tomber malade subitement. « Sauvez-moi, prenez-moi, faites-moi mal, donnez-moi le bouche à bouche, mais surtout, déshabillez-vous !»

Finalement, ils sont venus chercher la vieille dame de 78 ans, en haut de chez moi, vous savez celle qui marche en pantoufles à talons hauts toute la nuit et qui fait jouer sa télé tellement fort que j’ai de la difficulté à m’entendre penser. Du coup, une idée me vint, vive et puissante comme l’éclair, « Ouais, c’est peut-être son dernier voyage celle-là. » J’eus alors un peu honte de souhaiter ainsi sa fin alors je me suis vite répondue à moi-même : « Ben quoi, elle va peut-être atterrir dans un centre d’accueil ! ». Et bien, je vous le donne dans le mille, 3 jours plus tard, elle était morte.

M’étais-je découvert un don de voyance ? J’eus soudain peur de mes nouveaux talents. Je pouvais lire l’avenir dans les lignes de mes émotions. J’espérais qu’il n’en était rien parce que constamment je lutte contre ma peur de mourir, de grossir ou de tomber à pleine face devant ma classe ! Finalement, quelques jours plus tard, je découvris que je n’avais aucun don. Il y a plus d’une semaine que mon propriétaire fait des rénovations dans le logement d’à côté, j’ai beau souhaité qu’il crève d’une crise cardiaque, il ne se passe absolument rien. Il continue encore et encore et encore à me marteler la tête, sans cesse et sans pitié, avec ses coups de marteau et faire vibrer mes nerfs avec sa drill. Imaginez, du bruit dans un logement vide, y’a de quoi virer fou.

Malheureusement pour mon proprio, le locataire d’à côté n’est pas mort. Il est parti sans crier gare, et surtout, sans payer son loyer, pendant des mois. Je le sais parce que j’ai vu plusieurs lettres de mon proprio collées à sa porte, lettres qu’il prenait soin de ne jamais ouvrir. Les mauvaises langues vous diront qu’il n’a pas pour autant oublié de payer sa marijuana, mais bon, qui suis-je pour juger mes voisins ? Effectivement, il n’appartient pas à moi de le crucifier sur la place publique virtuelle parce qu’en huit ans, il n’a jamais rien nettoyé dans son quatre et demi. Il n’a jamais non plus ouvert ses stores verticaux ni même ses fenêtres ! De plus, nous entamions ensemble, puisque nous partagions le même balcon, le troisième hiver de crottes d’oiseau dans sa porte patio ! Mais non, je ne juge pas ça moi des crottés qui vivent dans leur saleté sans jamais se soucier de la santé d’honorables gens comme moi et comme la vieille d’en bas, qui a toujours le nez dans sa fenêtre à épier le moindre de nos mouvements. En tant que travailleuse sociale, j’ai appris à accepter les personnes telles qu’elles sont. Avec leur manque de savoir vivre et leurs habitudes débiles !

Bon, il faut dire que ce cochon de voisin avait de grandes qualités. Malgré son insalubrité, il ne faisait jamais de bruit. Et puis, comme ses stores étaient constamment fermés, j’avais le balcon à moi toute seule et surtout personne pour fouiner constamment dans ma porte patio. Je pouvais également utiliser sa corde à linge, en plus de la mienne, sans lui demander la permission, puisqu’il ne regardait jamais à l’extérieur. Ça ne sentait pas non plus ses poubelles, puisqu’il n’en jetait jamais. Le voisin idéal quoi !

Avec son comportement asocial, les premières années, je me suis imaginée des scénarios dignes des films de Lars Von Trier. Il avait alors transformé son quatre et demi en serre et cultivait de la marijuana destinée aux Mexicains. Autosuffisant grâce à ce commerce, il se coupait du reste du monde en se terrant dans sa serre, et par conséquent, à l’intérieur de lui-même. C’est ainsi que des idées d’automutilation surgissaient de son esprit, jusqu'à ce qu’un jour sombre, il se coupe le clitoris en gros plan sur grand écran !

(Non mais, une serre de mari ! Ce devait être pour ça que j’avais tout le temps des chaleurs. Rien à voir avec les hormones ! Shit ! C’est-tu le temps d’appeler les pompiers ? Venez messieurs éteindre le feu qui brule en moi. Arrosez-moi, faites aller votre chose, faites gicler votre hose, mais de grâce, déshabillez-vous !)

Mais bon, comme sa mère le visitait très régulièrement, je me ravisai. Une mère ne laisse pas son garçon de 25 ans, se couper le clito ainsi, sans anesthésie.

Alors, ce devait être un terroriste qui cachait ses bombes, destinées aux Mexicains, derrière ses portes closes. Là aussi, une amie m’expliqua que ces derniers ne font rien pour attirer l’attention. Ils tentent de se fondre dans la masse. Alors les volets clos, rien de tel pour susciter la curiosité des voisins. J’optai plutôt pour la maladie mentale sévère et irréversible. J’oubliai totalement le scénario selon lequel fumer autant de marijuana rend dépressif et totalement paranoïaque.

Comme quoi, quand vous êtes dans la merde, ne comptez pas sur vos voisins pour vous aider ! Appelez plutôt les pompiers !

samedi 2 janvier 2010

Petit guide des résolutions 2010

Lorsque la nouvelle année frappe à votre porte, prenez-vous des résolutions ? Et si tel est le cas, croyez-vous possible de réussir à les maintenir plus de 3 jours ? Comme toute personne désirant atteindre la perfection, je l’avoue, j'ai déjà pris des résolutions. Et comme je suis humaine avant tout,  je ne les respecte presque jamais. Et aujourd’hui, que le sage en vous, cher lecteur, me le permette, je tenterai de vous aider à comprendre pourquoi vos résolutions ne sont pas maintenues et à vous guider vers une meilleure prise de décision.

Mon premier constat est qu’une résolution sous-entend constamment : « Il faudrait que… »
  • Il faudrait que je perde 20 livres en 2010.
  • Il faudrait que je mange mieux.
  • Il faudrait que j’arrête de boire.
  • Il faudrait que j’arrête de fumer.
  • Il faudrait que je sois plus gentille avec ma voisine.
  • Il faudrait que j’arrête de ne plus retourner mes appels en espérant que la personne finira par m’oublier.
  • Il faudrait que je me mette à cuisiner.
Mais ce « Il faudrait que » sous-entend malheureusement que c’est une corvée ou bien que vous avez déjà essayé, mais peine perdu, c’est bien trop difficile. C’est ainsi que je pose le constat, que dans ces conditions, les résolutions sont vouées à l’échec !

Je vous propose donc ici un petit guide pour faire en sorte que vos résolutions soient maintenues tout au long de l’année qui vient. Avant de commencer, j’aimerais indiquer que je ne suis pas un gourou. Bien que j’en aie l’étoffe, assurément, je ne tenterai pas ici de me définir comme modèle. Mon but est plutôt de vous donner les outils nécessaires afin que vous puissiez vous-mêmes définir ce qui fera une bonne résolution dans votre prochaine année et vous guider dans le maintien de celle-ci.

Premier pas, choisissez une ou des résolutions pour 2010. Si vous êtes fragile et n’avez jamais vraiment eu de succès dans les années passées, je vous conseille de n’en prendre qu’une seule, tout ceci dans le but de ne pas vous décourager. Il est également possible que vous vous croyiez capable d’en relever plusieurs. Ici aussi, croyez-en ma sagesse, ne vous surestimez pas. Le québécois moyen fait, plus souvent qu’autrement, une bien piètre évaluation de ses capacités ceci ayant comme résultat qu’il s’évalue constamment meilleur qu’il ne l’est. En d’autres termes, vous risquez de confondre l’opinion que vous avez de vous-mêmes avec ce que vous voudriez être en réalité.

Une fois votre résolution choisie, tentez de comprendre les raisons pour lesquelles vous voulez atteindre cet objectif ? Par exemple, vous désirez diminuer vos heures d’écoute de télévision. Votre vie est-elle si vide que vous devez la combler avec des amis imaginaires ? Est-ce parce que votre derrière est devenu trop large pour votre chaise à force de rester des heures assis ? Est-ce  parce que, en public, vous ne trouvez jamais d’autres sujets que CSI pour sociabiliser et que vous avez honte du loser que vous êtes devenu ?

Ainsi, vous voyez que selon la ou les raisons, vous pouvez mieux comprendre votre objectif, et par la suite, décider de le garder, de le modifier ou de le changer. Dans l’exemple qui nous préoccupe, admettons que les raisons sont : Vous n’avez pas de vie, vous êtes ennuyant à côtoyer, vous avez un gros derrière, bref, vous êtes un loser. Vous décidez donc de maintenir votre objectif, sachant que le fait de faire d’autres activités et de vous créer un cercle social fera de vous un moins grand perdant.

C’est ici que nous parlons de mettre en place les conditions gagnantes . En comprenant ces raisons, vous pourrez prédire votre réaction lorsque viendra le temps de fermer le téléviseur. Vous serez face à vous-mêmes. La panique pourra s'emparer de votre être puisque votre véritable personnalité se révélera à vous. Attention, ne cédez pas à la tentation. À ce moment, lorsque vous constaterez que votre vie ne vaut pas vraiment la peine d’être vécue parce que personne réellement ne s’intéresse à vous, vous serez soumis à une envie irrémédiable d’allumer le téléviseur, histoire d’oublier qui vous êtes (ou qui vous n’êtes pas). Dites-vous que la télévision dans cette situation, fait œuvre de drogue et qu’il vous faut faire face à votre vide existentiel avant de pouvoir le combler par quelque chose de plus intéressant.

Pour ne pas trop paniquer, je vous conseille ici de réduire graduellement vos heures de télévision. Par exemple, vous fermez le téléviseur 15 minutes avant la fin de l’épisode de CSI. Ainsi, vous aurez le loisir de vous questionner sur l’identité véritable du tueur, le scénario faisant naître en vous, un peu de substance. Vous pouvez également écouter Miss Météo. Ce type d’émission agressive et débordante de scènes d’horreur représente un excellent laxatif télévisuel et peut vous aider à vous en faire passer l’envie.

Au fur et à mesure que vous diminuerez vos heures de télévision, ne restez pas assis sur votre chaise. Faites des activités, même si vous n’en avez pas le goût. Au début, vous les trouverez ennuyantes, tout ça parce que votre réelle préoccupation se situe ailleurs. Mais soyez patient, un jour, vos nouvelles activités vous paraîtront plus brillantes qu'aujourd’hui alors que vous êtes en sevrage d’une véritable drogue. N’ayez crainte, dans quelques années, vous aurez plus de plaisir à tamponner vos cartes de bingo qu’à baver devant Sophie Marceau.

Finalement, faites en sorte que votre objectif soit mesurable, réaliste mais représentant tout de même un défi, et précis dans le temps.

a. Mesurable. Comment peut-on mesurer notre objectif ? Dans l’exemple qui nous intéresse, fixez-vous un résultat concret à atteindre. Vous écoutez 35 heures de télévision par semaine ? Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas un travail. Indiquez-vous un taux de réussite à 2 heures par soir ou un maximum de 10 heures par semaine.

b. Réaliste mais tout de même un défi. Prenons un autre exemple. Vous prenez comme résolution de manger du macaroni en 2010. C’est un exemple réaliste mais vraiment pas un défi. De plus, cela ne vous rend pas du tout intéressant. Ne vous surprenez pas par la suite de ne pas avoir d’amis si vous vous fixez des objectifs aussi ennuyants. Vous pourriez également ajouter : du macaroni avec des légumes. Bon, c’est un peu plus stimulant comme objectif à atteindre, mais cela ne fait pas encore de vous une personne intéressante. Un objectif réaliste, stimulant et représentant un réel défi serait davantage de manger des légumes une fois par jour. Ainsi, les fibres nettoieront votre corps, vous aurez moins de chances de développer un cancer des intestins et vous aurez multitudes de sujets à discuter : les différentes recettes, les différents légumes, le cancer des intestins. Alouette !

c. Précis dans le temps. C’est certain, si vous prenez une résolution pour 2010, il faudrait bien que vous puissiez l’atteindre dans l’année en cours, sinon, à quoi cela sert-il, voulez-vous bien me dire, de prendre une résolution ?

Voilà, j’espère que tout cela vous aidera à prendre les bonnes résolutions en 2010. Je suis fière d’avoir mis tout mon talent de travailleuse sociale afin de vous supporter dans une des décisions les plus difficiles à prendre en ce nouvel an !

Maintenant, j’aimerais que vous m’indiquiez :

1. Votre ou vos résolution(s) pour 2010.

2. Les raisons qui sous-tendent votre ou vos résolution(s)

3. Les conditions gagnantes que vous mettrez en place.


Bonne et heureuse année 2010 !!!

vendredi 1 janvier 2010

Naissance d'un nouvel écrivain sur le web !

J'ai un ami qui a 11 ans et qui écrit de très belles histoires. Je vous invite tous et toutes, amoureux de la lecture, à consulter son nouveau site web à l'adresse suivante :

www.everyoneweb.fr/histoirespourenfants

Il est impossible de lui écrire directement à partir de son site. Mais si vous voulez lui faire parvenir des commentaires, je me ferai un plaisir de les lui transmettre.

Bonne lecture !

TS
BlogueParade.com