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Pour tout vous dire, je suis une travailleuse sociale qui est devenue enseignante. J'aime écrire. Honnêtement, depuis ses tout débuts, je m'oblige par ce blogue, à écrire et ainsi me maintenir dans un processus de création. Je n'ai pas vraiment d'objectifs autres que d'écrire et de me divertir. J'espère aussi que vous saurez trouver un peu de plaisir à me lire.


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dimanche 16 janvier 2011

L'histoire étrange d'Hermine et d'Épinéphrine (suite et fin)

On se souviendra qu'Épinéphrine ayant décidé de coucher pour avoir l'avantage de vivre dans une maison, se retrouve à claquer la porte de Gontran. Frustrée sexuellement, elle comprend bien que cette histoire de couchette s'est transformée en situation de cul. Pauvre Épinéphrine... Comme trois petites minutes peuvent changer une vie ... Son seul regret ?  Ne pas être restée pour écouter les Tudor. Elle aurait pu se consoler en admirant le fabuleux corps svelte et ferme de Jonathan Rhys Meyer. Elle aurait pu imaginer de folles nuits d'amour avec ce corps céleste. Elle était prête à perdre la tête pour des nuits comme ça. 

Dans ses rêves !  La vie étant ce qu'elle est, c'est à dire un amoncellement de blocs légos qui s'emboîtent les uns dans les autres pour donner une grosse affaire lette et colorée, elle ne couchera plus jamais avec un Jonathan. Elle devra continuer de découvrir des Gontran ou bien se résigner à la manipulation de la manette de télé!...

Bon, terminer les états d'âme, elle doit retrouver ses collègues sur les piquets de grève d'Occupation Trouble. Lorsqu'elle arrive sur les lieux, elle découvre avec stupéfaction que personne ne la regarde ni ne lui adresse la parole. Elle n'a pas l'habitude d'être ignorée de la sorte.

- " Ben voyons Hermine " dit-elle. " Qu'est-ce que vous avez tous ? "

Hermine, l'air furieux, étant bien incapable de tenir sa langue plus de deux minutes, éclate.

- " T'es partie sous un faux prétexte, pour aller acheter des boules à bijoux et coucher avec Gontran alors que nous les morons, on se gèle à faire la grève ? T'es une drôle de traîtresse toi ! "

- " Les nouvelles vont vite ! "

- " Et oui ! Pendant les trois minutes qu'ont duré l'intervention de Gontran, celui-ci a eu le temps de twitter trois fois et de mettre à jour sa page Facebook. Bienvenue à l'ère technologique vieille cochonne ! " s'écrie Cynthia qui ne peut s'empêcher de s'en mêler.

Épinéphrine, estomaquée, ne trouve rien à répondre. La vie privée n'existe plus. Elle ne pourra plus jamais tricher sans dorénavant être filmée ou dénoncée par un quelconque ordinateur. Quelle vie tout de même ! Pendant qu'elle réfléchit sur le sens de cette existence technologique, de plus amples insatisfactions lui parviennent du groupe de grévistes.

- "T'es bien comme une T.S. toi. Tu nous traites comme des morons même si tu dis le contraire. Allez tout le monde, on lui saute dessus ! " lui crie Hermine.

- "N'insulte pas les T.S. Je te ferais remarquer que t'en es une toi-même et que pfiout...".

Les grévistes ne lui laissent pas le temps de terminer sa phrase. C'est alors qu'Épinéphrine connaît la pire agression de sa vie. Elle se retrouve encerclée de tous, le poing en l'air, lui scandant des slogans agressifs : NON NON NON-SOLIDARITÉ HÉ HÉ NON NON NON-SOLIDARITÉ HÉ HÉ !... Et pendant que les uns l'empoignent solidement, les autres lui pelletent la neige dessus avec l'intention ferme de l'enterrer. C'est ainsi qu'elle se retrouve complètement ensevelie jusqu'au cou. C'est hélas là une preuve qu'il neige beaucoup trop au Québec !!!  Comme dans un mauvais western, elle risque d'être mangée par des coyotes pendant que les corbeaux lui arracheront les yeux. Quelle horreur. Mais ils devront se dépêcher parce qu'ils risquent de manger des yeux congelés et vitreux. Parce qu'il fait frette en maudit au Québec !!! Elle se demande si, pour les corbeaux, les yeux vitreux sont meilleurs ou moins bons que les yeux chauffés au soleil du désert entourant Los Angeles...

Enfin... Elle reprend ses esprits.

- "Mais vous êtes fous ? Libérez-moi tout de suite !"

Des réponses des uns et des autres fusent de partout.

-  "Mademoiselle fait la diva maintenant ? " fulmine Hermine.

- " Ouin, elle se croit meilleure que nous parce qu'elle a réussi à entraîner Gontran dans son lit en dehors de l'émission d'Occupation Trouble ? " lance Jonathan.

- " Wowo coulou toumboo la gua" hurle Wakaboucou en dialecte africain.

- Et ça se croit leader syndicale avec ça ?  Pour être leader faut pouvoir montrer l'exemple... " reprend Hermine.

- " Ouais, t'es qu'une anti-syndicaliste. Sale communiste ! " relance Cynthia.

- " Excuse Cynthia, si je suis anti-syndicaliste, je ne suis pas une communiste. C'est le contraire. Tu te trompes " ose préciser Épinéphrine. " Si vous désirez me torturer, qu'il en soit ainsi, mais au moins, maîtriser les concepts correctement. "

" Niaiseuse ! répond Cynthia. Je peux pas être une communiste, je suis une catholique. ! Et dans ta position, t'es pas équipée pour nous faire la morale. "

- " Ouais ! scandent les autres. Sale traînée ! "

- " Ben là, vous exagérez continue de préciser Épinéphrine qui sent qu'elle n'a plus rien à sauver, sauf peut-être son honneur. J'ai couché une seule fois et c'était même pas bon. "

Mais plus personne n'entend ses précisions.

- " À mort la traînée ! À mort ! Lapidons-là avec ses boules à bijoux !"

- " NON ! NON ! NON ! PAS ÇA. TOUT MAIS PAS ÇA ! PAS MES BOULES À BIJOUX. Je vous en supplie, ayez un peu de pitié. Ne gâchez pas inutilement ce qui peut signifier pour une personne, la réalisation de toute une vie. " supplie Épinéphrine, en proie à une violente émotion. En vouloir à sa vie en retournant contre elle sa seule raison de vivre, c'était une fin trop horrible à envisager. Et comme la torture mentale est à son point culminant, n'en pouvant plus devant tant de cruautés, Épinéphrine voit soudainement la neige tourbillonnée devant ses yeux, juste avant de s'évanouir.

À son réveil, elle entend un murmure, un son très doux, très calme. Une voix au loin, chaude et accueillante. Elle est allongée sur un lit d'hôpital.

- " Madame Épinéphrine, réveillez-vous."

- " Cynthia ? Qu'est-ce que je fais à l'hôpital ? Et pourquoi suis-je attachée à ce lit ? "

- " Je me nomme Garde Cynthia. Votre infirmière depuis trois mois. Vous avez été admise à l'hôpital suite à une psychose. "

- " Quoi ? Une psychose ? Ça va pas la tête ? Détachez-moi, je dois aller mettre à jour mon profil facebook pour dénoncer les agissements de mes collègues grévistes. "

- " Calmez-vous, madame Épinéphrine. C'est plutôt votre tête qui ne va pas bien. Mais vous semblez aller mieux aujourd'hui. Vous me reconnaissez. Avec une lourde médication, nous avons réussi à vous faire reprendre contact avec le monde. "

- " Mais, mais. Et le cours de bijoux ? Et Occupation Trouble ? Et les fesses molles et troubles de Gontran ? Tout ça n'était que mensonges de mon cerveau ? "

- " Tout ce que je sais, c'est que le cours à bijoux c'est vrai. Mais vous vous êtes mise à ne parler que de boules à bijoux et avez ainsi perdu la boule. "

- " Et où est Hermine ? Pourquoi n'est-elle pas venue à mon chevet ? Détachez-moi que je puisse l'appeler. J'ai besoin de savoir si mon amie m'en veut ou pas. "

- " Vous êtes encore trop fragile pour être détachée. Détendez-vous sinon je vous fais une piqûre pour que vous vous reposiez. "

- " Je vais bien. DÉTACHEZ-MOI ESPÈCE DE FOLLE ! Laissez-moi appeler mon amie sinon vous aurez affaire à moi !"

Pendant que Garde Cynthia lui fait une piqûre, Épinéphrine se calme car elle voit soudainement son amie entrer dans sa chambre. Elle lui prend la main et la calme tout doucement.

- " Repose-toi Épinéphrine, je suis là. "

- " Merci d'être là Hermine. Ne pars pas je t'en supplie. "

- " Ne t'en fais pas mon amie. Je suis là. Je serai toujours là. Je suis et je serai toujours, ton amie....

ton amie imaginaire. "

FIN

Note de l'auteure : C'est ainsi que s'achève cette terrible histoire d'une étrange amitié entre deux personnages extraordinaires. Mais, c'est énervant cette fin d'histoire à la fin. Qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Revenez me voir cette semaine et je vous aiderai à distinguer le vrai du faux.

1 commentaire:

Sébastien Haton a dit…

Terrible histoire...
J'ai apprécié de la suivre mais je n'ai rien compris. Je crois que tu as un réel talent pour fabriquer de la littérature loufoque mais le format de ton blogue gêne un peu.
En tout cas, je reviendrai "cette semaine" pour essayer d'y voir plus clair ;)
s.

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