Bienvenue sur mon blogue de lecture virtuelle !

Pour tout vous dire, je suis une travailleuse sociale qui est devenue enseignante. J'aime écrire. Honnêtement, depuis ses tout débuts, je m'oblige par ce blogue, à écrire et ainsi me maintenir dans un processus de création. Je n'ai pas vraiment d'objectifs autres que d'écrire et de me divertir. J'espère aussi que vous saurez trouver un peu de plaisir à me lire.


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Alors bonne lecture !

dimanche 17 octobre 2010

De la correction comme d'un marathon

Ça y est ! C'est le jour J. Vous avez tant travaillé pour en arriver à ce moment tant attendu. La fébrilité gagne votre corps en entier pendant que votre tête s'éparpille dans de multiples questionnements. Combien de temps cela me prendra-t-il ? Les objectifs élaborés seront-ils atteints ? Toutes ces heures de travail acharné auront-t-elles servi à quelque chose ? Et puis, l'angoisse vous gagne. Vous espérez soudainement pouvoir retarder l'échéance. Plus tard. Je le ferai plus tard. Plus tard, je m'y attellerai. Mais vous ne pouvez plus faire marche arrière. Trop tard. Vous y êtes et devez avancer tête baissée peu importe où et quand vous arriverez.

Le sifflet du départ retentit dans votre tête et met fin à ce tourbillon intérieur. Depuis si longtemps vous désiriez goûter la victoire. Alors sans plus attendre, vous vous lancez !!!

Les premiers balbutiements sont toujours pénibles. Vous devez vous réchauffer pour atteindre un certain rythme de croisière. Cela demande un peu de temps. La fébrilité vous a déjà quitté depuis longtemps. C'est désormais une course contre votre moral pour maintenir le cap jusqu'à la toute fin, jusqu'au but tant recherché. Vous apposez vos premiers commentaires. "Développez. Clarifiez. Précisez." Et l'incertitude demeure. Ai-je mis suffisamment de points? Celui-là en a plus mais est-ce juste et équitable ? Les doutes, les doutes, les doutes vous envahissent. La réponse est davantage qualitative que quantitative. Beauté et torture des sciences humaines se chevauchent. Votre coeur s'emballe. Et peu à peu, vous vous calmez, vous vous êtes échauffée. Et le tout avance correctement, à pas de tortue. Un pas devant l'autre, c'est ainsi que vous l'avez appris. Vous atteignez une certaine vitesse de croisière. Les copies semblent désormais défiler sous vos yeux au même rythme que votre savoir. Oui, tout va bien. Tout va bien aller.

Mais au moment même où vous aviez atteint une certaine confiance, vous vous égarez soudainement. Ces quelques réponses semblent bien loin de la connaissance acquise et transmise. Me suis-je trompée de chemin ? Les doutes refont surface. Et votre tête ne peut plus réfléchir correctement.... Alors vous voyez poindre le puits de ravitaillement. Des bananes, des oranges, du gatorade pour reprendre de l'énergie et continuer dans sa lancée. Et le sucre remonte en même temps que votre moral. Et vous repartez pour une autre étape, confiante que vous finirez par finir même si vous n'en finissez plus de finir. Encore et encore, vous jetez commentaire sur commentaire, espérant en voir finalement la fin.

Mais la pile de copies ne semble jamais baissée malgré la lourdeur du travail laissé derrière soi. Pire, elle semble s'auto-regénérer... Vous êtes au coeur de votre cauchement éveillé. Vous vous battez pour rester en vie et ne pas étouffer dans ces tonnes de papier. Et puis vous pensez abandonner. Retrouver votre quiétude et train train quotidien. Vous n'en pouvez plus. Pourquoi donc continuer cette aventure ? Laissons donc la vie suivre son cours. Se laisser tomber sur l'asphalte brûlante, à quatre pattes, avant que de s'écrouler à plat ventre. Rien, vous ne voulez rien d'autre. Vous reposez. Mettre un pied devant vous et l'autre, devant la télé.

Mais tout doucement, sans savoir pourquoi, votre moral revient. Vous vous souvenez de votre dernière fois. Du plaisir ressenti malgré la fatigue extrême. Le moment de l'ultime victoire. Vous désirez retrouver cette émotion. Et malgré l'épuisement, malgré les douleurs physiques occasionnées par ces longues heures de labeur, vous reprenez votre rythme. Et voilà, une copie. Encore un ti-bout. Encore une autre, malgré la nausée. Vous arrêtez mais reprenez encore et encore. Votre voix intérieure vous crie de persévérer. "-C'est ça, continue, continue. Oublie tes besoins physiologiques. Oublie tes besoins physiques. Fuck la pyramide de Maslow."

Le connard, ça ne devait pas être un prof celui-là ! Vous trouvez que j'ai une tête à avoir le temps de dessiner des pyramides ? Non, je serais plus du type à la bâtir autour de moi, m'enfermer dedans sans portes ni fenêtres, avec de la pizza, des chips, de la liqueur, une télévision et dérangez-moé pu... C'est pas mal dans mon champ de compétences, faire des mouvements répétitifs et mettre mon cerveau à off. Mettre une brique, une autre à côté, une autre et ensuite faire la même chose par-dessus. Pas de problèmes.

Et puis je me calme, je cherche une technique qui facilitera ma tâche. Je lis en diagonale pendant des heures. Tellement que j'en ai mal au cou.

Et un beau jour, sans trop vous y attendre, c'est terminé. Vous êtes arrivée. Vous regardez le chronomètre. Vous êtes à la fois fière d'avoir terminé et abattu tant de travail et déçue d'avoir pris tout ce temps. Et puis vous vous dites qu'il vaut mieux vous reposer. Cela vous aidera à voir plus clair. Spaghetti et vin rouge sont de mise.

La prochaine fois, vous ferez mieux. Vous adoptez une pensée positive malgré les possibles découragements parce que, parce que, mais PARCE QU'IL Y A TOUJOURS UNE PROCHAINE FOIS !!!!.

4 commentaires:

ClaudeL a dit…

Zut, je lis trop de blogues, moi! De quoi est-il question ici? Bof, peu importe, j'ai senti surtout que c'était stressant, angoissant, questionnant, menu à choisir en plus.

Travailleuse sociale a dit…

C'est dans le titre ClaudeL, la correction...

ClaudeL a dit…

Oui, la correction, mais de quoi au juste: un manuscrit, un roman à venir? Je suppose que le but était la métaphore, peu importe de quoi.
Suis trop terre à terre.

Travailleuse sociale a dit…

Désolée, j'étais pas claire. La correction de travaux d'élèves. 80 copies de textes de 6-7 pages. J'ai maintenant terminé ... ouf !

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