Bienvenue sur mon blogue de lecture virtuelle !

Pour tout vous dire, je suis une travailleuse sociale qui est devenue enseignante. J'aime écrire. Honnêtement, depuis ses tout débuts, je m'oblige par ce blogue, à écrire et ainsi me maintenir dans un processus de création. Je n'ai pas vraiment d'objectifs autres que d'écrire et de me divertir. J'espère aussi que vous saurez trouver un peu de plaisir à me lire.


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Alors bonne lecture !

jeudi 7 juillet 2011

Pourquoi ? Pourquoi quoi? Ben quoi pourquoi pas ?

Depuis deux jours que j'épluche mes écritures passées, ma valise de tristesse. Je gribouille des notes, je souligne des idées. Heureusement, dans ces notes, je n'ai pas que parler de moi, j'ai aussi un peu développé sur des personnes rencontrées et qui m'inspirent un peu. Je m'imagine bâtir un personnage avec des traits de caractères de plusieurs personnes. Je suis assez encouragée, satisfaite, je passe peu à peu à travers mon passé et je laisse couler à tout jamais ces événements que j'espère oublier ou à tout le moins, laisser derrière.

Et puis, ce matin, anxiété. Par quoi je commence ? J'écris ou je continue  à lire mes notes ? Pourquoi écrire au juste ? Est-ce que toutes ces heures en valent vraiment la peine ? Tais-toi et continue à lire la valise de  ton passé et c'est tout ! Pourquoi te poser tant de questions ?

Un matin d'éparpillement comme d'autres. Et puis je tombe sur ce billet.... ,  

http://romanenchantier.blogspot.com/2011/07/moi-et-ma-vulnerabilite.html

qui commence ainsi :

Moi et ma vulnérabilité  

Depuis mon retour de l'atelier long d'Élisabeth Vonarburg, je vogue sur la mer des doutes, ballotée par des « pourquoi j'écris? », des « où est-ce que je m'en vais avec tout ça? » et des « me serais-je finalement trompée? ».

Pourtant, cette auteure, écrit à temps plein et surtout, elle est publiée. Alors je me sens toute petite dans ce monde, je cherche une solution à mon anxiété. Mon problème est-il dans le pourquoi ou plutôt dans le comment ? Je n'ai pas de méthode, je cherche une structure, un plan, une direction qui me dira où aller et je google cette phrase futile " Comment écrire un livre ", futile parce que je sais pertinemment qu'il n'y a pas de méthode ou que toute personne qui m'expliquera "LA" méthode ne sera probablement qu'un charlatan tentant de vendre son livre sur " Comment écrire un livre. " Comme " Comment démarrer son entreprise" et que le mec, son entreprise, c'est le livre qu'il vend... En tout cas, je google et je tombe sur :

http://ecrire-conseils.blogspot.com/2007/03/ecrire-un-livre.html

Et au delà de l'article, j'aperçois les commentaires des lecteurs qui se posent plutôt la question du "Pourquoi écrire". Voilà, on y revient toujours. Alors je me suis heureuse, presque plus anxieuse et je me dis, je vais leur répondre, leur laisser savoir qu'ils ne sont plus seuls non plutôt, je ne suis plus seule, je me pose aussi cette fameuse maudite question. Et blogger bogue. Impossible d'écrire. Impossible de laisser le moindre message. Maudite machine qui m'oblige à me parler toute seule et à me répondre...

Jusqu'à maintenant, j'ai l'impression de faire un gâteau en ayant une certaine idée de comment ça se fait mais finalement, je n'en suis pas trop certaine. Alors je vais acheter les ingrédients. Je commence à mélanger, m'aperçois qu'il me manque du CACAO. Me décourage, laisse le mélange au frigo et remet au lendemain l'achat et l'ajout de CACAO. Finalement, j'en trouve, je mélange avec le reste, je fous le tout au four pour m'apercevoir que je n'ai même pas mis d'oeufs. J'ai frôlé la catastrophe, je retire le mélange du four et fais mon possible pour rajouter l'oeuf. Bah, je mettrai du gros crémage pour camoufler les imperfections... mais cet esthétisme ne me rassure pas, je me demande alors pourquoi j'ai voulu faire ce gâteau...


- " Félix, laisse la bouffe des chatons ! "

Et puis merde, la vaisselle...

Je m'arrête, je crois avoir la solution. Cette fin de semaine, je m'en vais faire de la randonnée pédestre. C'est tout, et aujourd'hui, je m'achète un sac pour la randonnée. Voilà, je quitte cet océan d'incertitudes et ses vagues de questions. Temporairement, pour me calmer et me dis que je trouverai certainement une autre solution à mon problème de livre, un autre jour. Accepter l'incertitude. M'en inspirer. Je ne sais pas encore comment, mais je sais qu'un jour je saurai. Pour maintenant, à ne savoir que faire d'autre, j'accepte la question. Je la déteste mais je n'ai d'autre choix, pour l'instant.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Travailleuse sociale

Je suis en train de lire "Béatrice et Virgile", de Yann Martel et (pour l'instant) il s'agit justement de l'histoire d'un auteur (qui a écrit un livre à succès qui parle d'animaux sauvage -tiens comme "Histoire de Pi")qui se demande pourquoi écrire encore? (après s'être fait recaler par les éditeurs) Le cheminement tortueux de l'échec au succès...

Ça me fait penser à ta réflexion,qui est, d'après moi, partagée non seulement par un très grand nombre d'écrivains (à différents stades de la création) mais aussi par un grand nombre d'artiste. Quel est le message, l'image, l'histoire... assez unique pour que j'en fasse une œuvre d'art et qui mérite que j'y investisse tant d'énergie?

Je me demande toujours la même chose à chaque fois que j'ai terminé un tableau (et qu'il passe sous le coutelas de mes propres critiques). J'ai des choses à dire, j'aime créer, mais ai-je envie de prendre le risque de la critique et surtout, de m'investir avec fougue... Ai-je un vrai talent et, même si c'est le cas, est-ce vraiment nécessaire de le partager?
Je crois que les angoisses créatrices sont normales, elles font parti du cheminement, de la sensibilité artistique aussi. Sans doute faut-il alors garder en tête que l'expression de soi c'est comme un voyage. "Ce n'est pas tant la destination que la façon de voyager qui compte" et pour cela il faut garder de la joie à le faire (ce qui ne veut pas dire que ce sera plus facile)

Bon travail, bon été!

France

Travailleuse sociale a dit…

Merci pour cette belle réflexion France. Il est vrai que j'ai cette angoisse lorsque je pense aux résultats mais aussi à l'investissement de temps, d'énergie, aux heures passées à réfléchir, à trouver des idées, à écrire... Ah ! et je me trouve aussi lente. Je sais trouver des idées pour de courts billets de blogues mais je doute de ma capacité à m'engager dans un long projet. Cependant lorsque j'écris, que je trouve des idées, que je ris de mes blagues et que j'oublie le reste je m'amuse beaucoup. Effectivement, je pense que cette question douloureuse est utile au cheminement. Pour le reste, on verra. Je ne sais vraiment pas où je vais. Mais je vais suivre ton conseil et tenter d'apprécier le voyage.

Bon été à toi aussi et Bienvenue sur mon blogue.

BlogueParade.com