Bienvenue sur mon blogue de lecture virtuelle !

Pour tout vous dire, je suis une travailleuse sociale qui est devenue enseignante. J'aime écrire. Honnêtement, depuis ses tout débuts, je m'oblige par ce blogue, à écrire et ainsi me maintenir dans un processus de création. Je n'ai pas vraiment d'objectifs autres que d'écrire et de me divertir. J'espère aussi que vous saurez trouver un peu de plaisir à me lire.


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Alors bonne lecture !

samedi 14 août 2010

À la loupe

Journaliste : Travailleuse Sociale, selon vos dires, vous semblez avoir réalisé le plus grand fantasme de votre vie c'est à dire, la vie de Chalet. Quel bilan faites-vous de votre expérience ?

TS : Les meilleurs moments sont ceux où j'ai pu admirer les animaux. J'ai vu nombre d'oiseaux, beaucoup de pics bois, de chardonnerets, cardinal et même des geais bleus qui plongeaient littéralement dans l'eau. Au début, lorsque j'ai vu le premier geai bleu plongé, j'ai cru à un suicide. Et  il y en a eu un autre et puis un autre, alors j'ai paniqué croyant que je serais la seule au monde à voir un suicide collectif de geais bleus. Mais finalement, ils en ressortaient sains et saufs. C'est alors que ce qui aurait pu devenir mon pire cauchemar s'est transformé en moment le plus magique de mon été.

Journaliste : Dans votre dernier billet, vous expliquiez être devenue une sorte de machine à broyer les grains biologiques tellement vous mangez bien. Pensez-vous que ça va durer ? Parce que vous savez, les autres fois, l'arrêt du pepsi et tout, ça ne durait jamais bien longtemps.

TS: Bien, maintenant quand je vais courir, je sens la force du quinoa dans le mollet. Vous devriez me voir, de toute beauté, une vraie gazelle. Conjuguez avec l'entraînement en côtes que m'a permis ma vie de chalet, j'ai l'impression d'être une plume qui court sur un tapis volant. J'espère que ce nouveau bien-être sera une stimulation assez grande pour persévérer.

Journaliste : Ouin, on verra. Qui vivra verra comme certains disent. ... Enfin. Et qu'avez-vous fait d'autre dans votre Chalet ?

TS: J'ai lu, beaucoup lu. Mon grand plaisir était de lire presque jusqu'à épuisement de mon cerveau. M'enfuir de ma vie. Ne plus avoir d'horaire. Plus de préoccupations. Juste le temps qui passe.

Journaliste : Qu'avez-vous lu ?

TS : Maudit Karma, Vacances anglaises, L'échappée belle et aussi Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol.

Journaliste : Qu'avez-vous pensé de ce dernier livre ?

TS : Très bon. Les personnages très réalistes. Peut-être trop même. Je pouvais mettre le nom d'une personne de mon entourage sur chaque personnage. J'avais presque l'impression de lire ma vie. C'était étrange.

Journaliste : C'est tout ? Vous ne semblez pas avoir grand chose à dire sur votre bilan de Chalet ?

TS: Euh... vous devenez agressive. Minute. Je suis rendue lente après deux mois de vacances. Laissez-moi réfléchir. J'ai fait l'épicerie, de la marche en montagne, du vélo et je ne veux pas trop le dire, mais, j'ai écrit. Pour mon blogue et aussi, pour mon livre. Je me suis fait accroire que j'allais créer un vrai roman.

Journaliste : Tiens, enfin un peu de crunchie. De quoi parlera votre livre ? Que pensez-vous avoir à dire et sur quoi ?

TS : Ben c'est pas grand chose. C'est plutôt de l'autofiction. Vous savez, seuls les noms des personnages sont vrais. Les histoires ont été modifiées pour garder l'anonymat. J'avais l'impression de brasser plusieurs éléments de ma vie et ensuite d'écrire sur des choses qui auraient pu se passer. Ou encore la plupart du temps qui ne se passaient que dans ma tête.

Journaliste : Hum. Pas très clair tout ça. Et ça donne un résultat ?

TS: 75 pages de gribouillages. Quand je termine un chapitre j'ai l'impression que c'est très bon. Et puis je me relis et je commence à changer un passage et puis un autre. Et plus tard, je me relis et je trouve ça complètement poche, stupide, pas bon. Alors, je laisse tout de côté et je reprends beaucoup plus tard. Ça ne mène à présent qu'à mon propre plaisir d'écrire. J'essaie de ne pas me donner d'objectifs. Et puis, c'est un engagement à long terme qui occupe tellement de place dans la tête d'écrire un livre. Le même engagement que de monter un cours. Donc, je ne suis pas certaine que dans l'année, il me reste beaucoup de place pour ce type d'engagement. Alors je prends ça comme ça vient.

Journaliste : Dans vos chroniques d'été, vous avez fait une sorte de psychose concernant un ours. Vous en êtes où avec tout ça ?

TS: Psychose ! Les nerfs pompon... En tout cas, oui, je me suis retrouvée seule, dans le bois. Il y avait un chemin où je suis allée courir. Mais il n'y avait tellement personne que j'avais peur de rencontrer un ours. N'importe lequel. Ça aurait pu être Yogi  ça n'aurait rien changé à ma peur. En plus, il y avait de ces côtes... J'aurais jamais pu courir plus vite à cause des maudites côtes. J'étais exténuée juste à les descendre ! Mais il faut que je vous raconte. Un soir, je suis allée courir. Et ce soir-là, je n'avais enfin plus peur. À force de faire le même trajet sans qu'il ne se passe rien, j'avais trouvé la force de me rassurer moi-même. En revenant de ma course, je me suis assise dans ma balançoire pour admirer les castors qui travaillaient chaque jour dans mon étang. Ça aussi, voir maman et bébé castor travailler, c'était génial. Je les ai même vus un matin, tôt, faire leur toilette. La maman nettoyait bébé ! Wow ! Mais là n'est pas le propos de mon histoire. Je disais donc que j'étais assise dans la balançoire à admirer les castors et je vois soudain apparaître une sorte de chien errant sur mon terrain. Je suis restée là à le regarder s'approcher jusqu'à ce que je m'aperçoive que c'était un coyote ! Un coyote ! Après l'ours imaginaire et la souris réelle, un coyote ! C'était fini. Je ne suis plus jamais allée courir. J'ai été ravie de voir ça parce que j'étais près du chalet dans lequel je suis rentrée en courant. Mais mon côté pissou, qui n'était pas caché bien loin, est remonté à la surface.

Journaliste : C'est supposé être intéressant ? Bon. Parlons de sexe.

TS : Euh, je vois pas le rapport.

Journaliste : Nous voulons attirer un jeune lectorat avec cet article. Jusqu'à maintenant, il ne s'est pas passé grand chose dans votre été !

TS: ...

Journaliste : Je vous regarde là. Vous êtes pas si pire. Cependant l'image que vous donnez de vous est celle d'une grosse avec des immenses bourrelets et un nez gros comme une montagne...

TS : Faut pas vous gênez...

Journaliste : Si j'étais un homme, je vous prendrais là, sur le champ. Et puis, pas besoin d'être un homme, on pourrait quand même, juste un tout petit moment...

TS : Eh ! rien à voir avec mon histoire de chalet, vous-là ! Pis moi les femmes, beurk, ça m'intéresse pas. Pis je vous interdis de me poser des questions comme ça. C'est du délire ...

Journaliste : Bien, comme je suis dans votre tête, vous devez encore faire comme d'habitude. Imaginez des scénarios qui finissent toujours mal. Faut vous faire soigner. Peut-être un bon psychologue pour vous libérer de votre négativisme ?

TS : J'ai un meilleur remède. Je vais recommencer à travailler ! C'est ça. C'est fini les vacances et les histoires de chalet ! Ce dossier est clos.

Journaliste : Merci quand même de m'avoir accordé cette entrevue.

TS: C'est ça. Fout le camp de mon cerveau pétasse.


P.S. Hors d'ondes...

Journaliste : Ah oui. J'oubliais. Je voulais savoir.  Qu'avez-vous fait de la cloche à gâteau ?

TS: Rien. J'ai fait comme d'habitude. J'ai fui le problème. J'ai lu, j'ai écrit, j'ai fait de la bicyclette et puis, l'épicerie, j'ai écouté Super Écran et je n'ai plus pensé à la cloche à gâteau. Je vais peut-être le regretter un jour mais pour l'instant c'est comme ça. J'ai relayé la cloche à gâteau dans le coin le plus obscur de mon cerveau. Ça faisait trop mal d'y penser. C'était trop d'insécurité pour moi. Elle était là, elle me regardait chaque fois que j'ouvrais la porte de l'armoire, elle me criait de la prendre sur le champ...

Journaliste : Ok c'est beau là. Bye.

TS : Allez-vous en pas ! J'ai pas vu grand monde cet été. Pis j'ai comme besoin de compagnie. Même si c'est avec une nulle comme vous. C'est mieux que rien... Même si vous êtes dans mon cerveau.

Journaliste : Pathétique. Bye.

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