C'est donc un vieux sage du village, appelons-le Armand Tremblay qui se promène sur le trottoir et qui rencontre Jules, un ami de longue date. Jules, lui montre, tout fier, son nouveau dessin.
" Regarde mon dessin. Y'é tu pas assez beau à ton goût ? Je viens de gagner le concours organisé par les Chevaliers de Colomb... Qu'essé t'en penses ?"
Armand regarde Jules mais ne répond pas.
" Ben là, diguidine. Je t'ai posé une question, tu le trouves tu beau ou tu le trouves pas beau mon dessin ?"
" Je le trouve beau. " répond Armand.
" Chu bon hein ?".
" Pas vraiment " poursuit Armand.
" Eille, c'est quoi ton problème ? Ta femme t'as pas fait à déjeuner à matin ? "
" Ton dessin est beau mais ça ne signifie pas que tu es bon. Ça signifie simplement que tu as répété et répété et essayé et répété plusieurs fois les mêmes gestes jusqu'à ce que tu réussisses à faire un beau dessin. "
" Ouin " fait Armand.
En tout cas, je me souviens plus s'il y avait vraiment autre chose après...
Enfin, ce conte chinois m'a rendu perplexe. D'un côté, ça encourage les gens qui comme moi n'ont pas beaucoup de talents, à tenter de développer la maîtrise d'un art à force de le pratiquer. D'un autre côté, quand on le maîtrise, on est jamais bon ? Hum...

L'essentiel, c'est bien que je dessine non ? Et pour le résultat, on verra...
TS
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