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Pour tout vous dire, je suis une travailleuse sociale qui est devenue enseignante. J'aime écrire. Honnêtement, depuis ses tout débuts, je m'oblige par ce blogue, à écrire et ainsi me maintenir dans un processus de création. Je n'ai pas vraiment d'objectifs autres que d'écrire et de me divertir. J'espère aussi que vous saurez trouver un peu de plaisir à me lire.


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Alors bonne lecture !

dimanche 2 mai 2010

La fin est proche

Ça y est, ça devait m'arriver. Un sentiment d'injustice m'atteins jusque dans les profondeurs de mon être. Nous le savons tous, nous y passerons tous. Mais lorsque ce moment frappe à notre porte, comment alors y faire face ? Avec courage ? Avec désespoir ? Avec regrets ? Ou un certain mélange de tous ces ingrédients ? La grande faucheuse avance alors sûrement et calmement vers moi et je n'y peux rien. Il ne me manque plus que la date et l'heure. Imprévisibles. Impossible à inscrire à l'agenda , me faisant ainsi ressentir mon manque total d'organisation. Que me reste-t-il à faire ? Jusqu'à quand dois-je le faire ? Que puis-je planifier ? Autant de questions inutiles puisqu'il sera trop tard lorsque j'en aurai la réponse.

Alternant entre des épisodes de déni et de résignation, je reconnais les signes de l'inéluctable. Le sommeil qui imprégne le corps comme pour permettre à la vie de réparer ses torts. La fatigue envahissant mon être alors que je me déplace difficilement du lit à la cuisine et au lit. La lassitude m'empêche de mettre mes idées en ordre. De replacer mes priorités. Je laisse aller. Je laisse couler. Je n'y peux rien. Mon corps ne retient plus rien. Rien que des bribes de vie qui se rappellent à moi ici et là, sans ordre, sans logique mais avec toute la vigueur que fût pourtant mon existence. Cette vie qui m'appartenait, je la regardais de haut avec cette certitude d'invincibilité que m'apportait la jeunesse.

Hier encore ma vie était une fête. Je m'éclatais avec mes amies. Je riais aux éclats. Je buvais, je fumais, je hurlais, savourant ainsi ce plaisir incontrôlable de déranger mes voisins. Ce plaisir qui nous délivre de nos chaînes jusqu'à se déchaîner (et merde, j'ai encore montré mes fesses...) en espérant ne plus jamais rencontrer ces malheureux voisins témoins de cette scène jouée sans planification mais avec répétitions.

Et aujourd'hui, voilà, je l'avoue. C'est à ça que ressemble un lendemain de veille à 45 ans. Une certitude absolue de ne pas y survivre jusqu'au lendemain.  Un lendemain de vieille. Et ce temps qui n'en finit plus de finir. Je le jure, pour ma part c'est terminé. Plus jamais je ne me laisserai emporter par le courant de cette bouteille à la mer.



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